Que font les étudiants mcgillois devant un défi? Ils retroussent leurs manches. Quelque 300 étudiants et membres du personnel qui s’emploient à faire rayonner la science en ont d’ailleurs fait la démonstration lorsque la pandémie les a plongés dans un univers virtuel. Habitués à transmettre leur passion pour la science lors d’événements en présentiel, comme des visites en classe, des conférences et des festivals, les membres de ce groupe ont fait preuve d’une grande souplesse et ont trouvé de nouvelles façons d’entrer en contact avec le public.
Et les résultats sont inspirants : visites en classe virtuelles, soirées de jeux-questionnaires, cartes-récits, et ateliers pour des festivals de science, notamment pendant la à Montréal et les partout au Québec.
Plus récemment, trois projets ont exploré de nouvelles avenues multimédias : la vidéo présentée dans le cadre du , une présentation de la technique d’édition du génome et des parcours virtuels au centre-ville de Montréal, sur le mont Royal et sur le mont Saint-Hilaire grâce à Google Earth.
Nourrir la curiosité
Les programmes de vulgarisation scientifique de º£½ÇÉçÇø touchent une foule de sujets, des merveilles du cosmos à l’histoire que révèlent les roches sur la Terre. Tous les groupes de sensibilisation vont à la rencontre des écoles, des organismes communautaires et du grand public; ils facilitent ainsi l’accès aux connaissances scientifiques et encouragent tout le monde à s’intéresser à la science.
Les étudiants s’appuient sur une tradition bien ancrée à º£½ÇÉçÇø. La vulgarisation scientifique fait partie intégrante de la mission de la Faculté des sciences depuis . Au cours d’une année normale, des étudiants et des membres du personnel passionnés entrent en contact avec des .
Créé en 2018, le Programme de vulgarisation scientifique de la Faculté soutient des groupes de sensibilisation au sein de diverses unités, comme les départements de chimie, des sciences de la Terre et des planètes et de physique, le Programme intégré en neurosciences et le Musée Redpath, ainsi que des partenaires externes comptant des étudiants de º£½ÇÉçÇø dans leurs rangs.
En participant au Programme, les étudiants mcgillois renforcent leurs compétences en communication et en enseignement des sciences et affinent leur esprit critique et leur culture scientifique. La vulgarisation scientifique est un élément important de l’expérience étudiante au sein de la Faculté, et elle donne lieu à des activités de grande qualité pour le grand public.
CRISPR, qu’est-ce que c’est?
Avez-vous déjà entendu parler de CRISPR, la nouvelle technologie moléculaire grâce à laquelle les scientifiques peuvent modifier l’ADN avec précision? C’est un sujet complexe, mais Ada McVean, étudiante à la maîtrise en chimie, rend le tout beaucoup plus facile à comprendre dans cette , créée dans le cadre d’un stage du Programme de vulgarisation scientifique.
Depuis son entrée au baccalauréat, Ada est également communicatrice scientifique à l’Organisation pour la science et la société, et elle adore ça. « J’ai fait mon baccalauréat en sciences, et j’avais deux majeures : chimie et études sur le genre, la sexualité, le féminisme et la justice sociale. Ces deux domaines sans lien apparent se retrouvent pourtant au cœur de la mission de l’Organisation, explique‑t‑elle. Pour séparer le vrai du faux, il faut posséder des connaissances scientifiques sur un sujet, mais aussi connaître les répercussions sur la population et la culture. Après tout, c’est l’Organisation pour la science ET la société. »
Journée Science en famille
Les étudiants mcgillois adorent partager leur passion pour la science avec le grand public, et c’est exactement ce qu’ils ont fait lors de la , qui a attiré plus de 200 personnes venues se renseigner sur des sujets variés allant des cratères lunaires à la loi physique de la flottabilité.
Organisée dans le cadre du festival 24 heures de science et des célébrations du Bicentenaire de º£½ÇÉçÇø, cette activité a réuni tous les groupes de sensibilisation de la Faculté des sciences autour d’un but commun : susciter un intérêt pour la science et pour la place qu’elle occupe dans notre vie quotidienne.
« Nous ne cherchons pas à ce que les participants connaissent tout de nos recherches; nous voulons leur faire vivre une expérience positive et leur faire prendre conscience que la science leur est accessible », fait remarquer Jessica Ford, présidente de et doctorante en biologie au Musée Redpath.
Science pour tous
Des présentateurs d’autres groupes ont également parlé de leur désir de « réveiller les esprits scientifiques à un jeune âge » et de montrer « que tout le monde peut s’épanouir en STIMM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques et médecine ». La plupart des activités se sont déroulées en français et en anglais. Bon nombre d’activités s’adressaient aux participants de tous âges, notamment Ask º£½ÇÉçÇø Scientists!, présentée par , mais certaines étaient destinées aux jeunes de 8 à 11 ans, comme C’est quoi la neuroscience?, présentée par .
Pour les étudiants de º£½ÇÉçÇø, apprendre à transmettre des connaissances scientifiques aux enfants est l’une des facettes les plus enrichissantes de la communication scientifique. Victoria Marie Glynn, doctorante au Musée Redpath et au Département de biologie, a présenté sa recherche lors d’une conférence intitulée « Corals – how they live and connect ». Elle a adapté ses explications pour que tout le monde les comprenne, même les personnes qui ne savaient pas ce qu’était un corail.
Pour rendre sa présentation la plus vivante possible, la candidate au doctorat a posé aux enfants des questions ouvertes et dirigées; les enfants ont ainsi pu découvrir avec elle pourquoi les coraux étaient des animaux, et non des roches ou des plantes.
Les étudiants mcgillois qui veulent partager leur passion pour la science peuvent se tourner vers le Programme de vulgarisation scientifique pour obtenir une formation enrichie et pratique qui allie le parcours traditionnel à la communication scientifique et à l’engagement communautaire.
-- Article rédigé avec la participation d’Ada McVean.