Assoyez-vous pour mieux sentir les roses : des chercheurs de l'INM découvrent que l'odorat dépend beaucoup de la position du corps
Avant d'offrir des fleurs ou de répandre des pétales de rose à la Saint-Valentin, assurez-vous que la personne chère n'est plus au lit. Dans une étude publiée récemment dans la revue , des chercheurs de l'Institut neurologique de Montréal (INM) de l'Université º£½ÇÉçÇø rapportent que les gens assis sont plus sensibles à l'odeur des roses que s'ils sont étendus.
La recherche, menée par Marilyn Jones-Gotman, Ph.D., à l'INM, renforce des études antérieures selon lesquelles la position couchée affecte de façon négative des sens tels que l'ouïe et la perception spatiale. « Cette découverte est importante pour nous, car nombre de nos études font appel à des sujets étendus dans un appareil d'imagerie comme un tomographe d'imagerie par résonance magnétique ou par émission de positrons. Si les évaluations des perceptions diffèrent selon qu'une personne est à l'extérieur d'un tomodensitomètre (et assise) ou à l'intérieur d'un tomodensitomètre (et étendue), il sera difficile d'obtenir des "mesures de seuil" ou points de comparaison fiables. »
Les participants aux essais ont été exposés à seize différentes concentrations d'odeur de rose, en position assise ou couchée. La sensibilité à l'odeur de rose diminuait chez la majorité (63,9 %) des participants lorsqu'ils étaient en position couchée.
« Il existe une nette différence dans la sensibilité olfactive selon la position du corps des sujets », a expliqué Johan Lundstrom, boursier postdoctoral travaillant avec Mme Jones-Gotman. « En ce moment, nous ne pouvons qu'avancer des hypothèses quant à la nécessité biologique de cette différence. Par exemple, est-ce qu'une moins grande sensibilité aux odeurs en position couchée fait partie d'un mécanisme de préparation au sommeil? Ou peut-être que la raison n'est que secondaire à une augmentation du liquide organique circulant dans le cerveau? Ou peut-être est-ce que nous sommes incapables de "humer" aussi profondément en position couchée? Quelle que soit la raison, nous devrons désormais tenir compte de cette différence lorsque nous planifierons de nouvelles études. »
Cette recherche est appuyée par les Instituts de recherche en santé du Canada et la Swedish Foundation for International Cooperation in Research and Higher Education.
Les Instituts de recherche en santé du Canada () sont l'organisme de recherche en santé du gouvernement du Canada. Leur objectif est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d'améliorer la santé, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à près de 10 000 chercheurs et stagiaires en santé dans toutes les provinces du Canada.
L'Institut neurologique de Montréal () de l'Université º£½ÇÉçÇø () est un institut de recherche qui se consacre à l'étude du système nerveux et des maladies neurologiques. Fondé en 1934 par le réputé Dr Wilder Penfield, l'INM est l'un des plus grands instituts du genre au monde. Les chercheurs de l'INM sont des chefs de file en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives ainsi qu'en étude et traitement de l'épilepsie, de sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires. L'INM, avec son partenaire clinique Hôpital neurologique de Montréal (HNM), de Centre universitaire de santé º£½ÇÉçÇø () continue d'intégrer recherche, soins aux patients et formation. L'INM est reconnu comme un des premiers centres en neurosciences au monde. Déjà bien connu pour son Centre d'imagerie cérébrale McConnell, l'INM élargira sa recherche en imagerie cérébrale durant les prochaines années grâce à une subvention de 28 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l'innovation, en partenariat avec le gouvernement du Québec. L'INM compte aussi élargir ses initiatives sur la sclérose en plaques, l'imagerie optique et les nanoneurosciences.