Découverte d'un géne qui contrôle la susceptibilité à la tuberculose
Des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé º£½ÇÉçÇø (CUSM) ont identifié un gène qui détermine la susceptibilité à la tuberculose. Cette découverte est publiée cette semaine dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
La tuberculose est une maladie infectieuse causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis. Elle touche environ 1,9 milliard de personnes dans le monde. Cependant, une forte proportion de ces personnes ne développent pas les symptômes de la tuberculose. Les systèmes de défense de l'organisme, ou systèmes immunitaires, ont la faculté de contrôler la croissance de la bactérie.
« Nous avons identifié un gène qui contrôle la croissance de Mycobacterium tuberculosis dans les poumons », dit le Dr Philippe Gros, microbiologiste du CUSM et auteur principal de l'étude. « C'est un progrès important qui nous aidera à comprendre pourquoi certains sujets infectés peuvent combattre l'infection alors que d'autres en sont incapables. La découverte peut ouvrir la voie à des stratégies novatrices de prévention et de traitement pour les deux millions de patients qui meurent chaque année de la tuberculose. »
Le Dr Gros, également professeur de biochimie et de médecine à l'Université º£½ÇÉçÇø, en collaboration avec Loukia Mitsosand, étudiante diplômée, ainsi que des collègues de l'Université d'Oxford et de l'Institut Trudeau de Saranac Lake dans l'État de New York, ont utilisé un modèle de souris et la technique du criblage génomique pour découvrir le gène candidat. Ils ont infecté des souris avec la bactérie transmise par voie respiratoire et ont comparé l'ADN respectif de celles qui étaient susceptibles à l'infection et de celles qui ne l'étaient pas. Ils ont identifié chez les souris susceptibles à l'infection la même variante du gène sur le chromosome 19. Ces souris avaient un plus grand nombre de bactéries dans les poumons et mouraient plus tôt. « Nous croyons que la variante du gène, Trl-4, contrôle la croissance de la bactérie dans les poumons. La prochaine étape sera de vérifier la présence du gène chez les humains qui sont susceptibles à la maladie », conclut le Dr Gros.
Cette étude est financée par les National Institutes of Health. On peut la consulter à l'adresse .