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La fragmentation des ڴǰêٲ menace la ǻ徱é

Une nouvelle étude montre que 70 pour cent des ڴǰêٲ qui subsistent dans le monde se trouvent à moins d’un kilomètre d’une lisière boisée
ʳܲé: 20 March 2015

La fragmentation des habitats naturels joue un rôle déterminant dans la perte de la ǻ徱é et, aujourd’hui, 70 pour cent des ڴǰêٲ qui subsistent dans le monde se trouvent à moins d’un kilomètre d’une lisière boisée, ce qui menace la ǻ徱é, selon une nouvelle analyse réalisée par une équipe internationale de scientifiques.

Cette étude, qui fait l’objet d’un article publié le 20 mars 2015 dans la revue Science Advances, montre les effets, d’une importance insoupçonnée, de la fragmentation des habitats, soit le morcellement de grands écosystèmes en parcelles plus petites à la suite d’activités telles que la construction routière et l’exploitation forestière ou minière. Si les écologistes s’entendent généralement pour affirmer que la destruction des habitats menace la ǻ徱é, le rôle exact de la fragmentation des écosystèmes demeure une source de débats ‒ parfois animés ‒ entre ces spécialistes.

L’équipe de recherche, dirigée par Nick Haddad, de l’Université d’État de la Caroline du Nord, et composée notamment d’Andrew Gonzalez, du Département de biologie de l’Université , a passé en revue les résultats des expériences sur la fragmentation les plus importantes et les plus longues réalisées dans le monde depuis 35 ans et qui portaient sur divers écosystèmes naturels sur les cinq continents. Conclusion : la fragmentation des habitats réduit la ǻ徱é de 13 à 75 pour cent, et ses effets sur les écosystèmes se multiplient au fil du temps.

Cette nouvelle analyse pourrait contribuer à orienter les efforts visant à atténuer les conséquences écologiques du développement des ressources. Dans le cas de la forêt boréale canadienne, par exemple, l’établissement de grandes zones protégées permettra d’atténuer les conséquences du développement uniquement si elles sont conservées intactes et à l’abri des effets de la fragmentation des ڴǰêٲ, estime Andrew Gonzalez.

Les scientifiques ont également eu recours à la toute première carte en haute résolution du couvert forestier mondial afin d’évaluer l’importance de la fragmentation des ڴǰêٲ. Ils ont découvert que 70 pour cent des ڴǰêٲ qui subsistent dans le monde se situent largement à l’intérieur des limites où les activités humaines et les espèces non forestières peuvent influer sur les écosystèmes forestiers et les dégrader.

« La fragmentation des habitats est un phénomène continu, et notre analyse montre que le scénario empire », affirme Andrew Gonzalez, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en ǻ徱é à l’Université .

La capacité des ڴǰêٲ subsistantes et d’autres habitats naturels de préserver la ǻ徱é reposera sur la quantité et la qualité des habitats laissés à l’état de parcelles, leur degré d’interconnexion, et la façon dont ils sont perturbés par d’autres influences d’origine humaine, comme les changements climatiques et les espèces envahissantes, notent les auteurs.

La nouvelle analyse d’envergure mondiale a été réalisée dans la foulée d’un symposium d’écologistes qui s’est tenu à Minneapolis en 2013, lequel avait réuni des scientifiques ayant apporté leur collaboration à plusieurs des plus importantes expériences sur la fragmentation dans le monde. « C’était la première fois que tous ces spécialistes étaient réunis dans la même salle, et l’enthousiasme était à son comble lorsqu’ils se sont rendu compte que les résultats de leurs divers travaux concordaient dans une large mesure », se souvient Andrew Gonzalez qui, pour sa part, avait travaillé à une étude de longue durée sur la fragmentation des habitats couverts de mousse au Canada et au Royaume-Uni.

Les résultats de cette nouvelle analyse serviront vraisemblablement à appuyer les efforts déployés à plusieurs endroits pour atténuer les effets de la fragmentation des habitats. Parmi les approches les plus populaires se trouve la création de réseaux d’habitats forestiers en établissant des corridors entre des parcelles isolées de forêt.

Cette étude a été financée notamment par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Programme de chaires de recherche du Canada, et le Centre de la science de la ǻ徱é du Québec.

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Habitat fragmentation and its lasting impact on Earth’s ecosystems,” Haddad, et al. Science Advances, 20 March 2015. 10.1126/sciadv.1500052

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IMAGE: Moss-fragmentation experiment (Canada). CREDIT: Andrew Gonzalez

IMAGE: Forest-fragments experiment (Brazil). CREDIT: BDFFP

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