Le leadership d'Ottawa en recherche biomédicale et en santé porte des fruits
Le soutien renouvelé du gouvernement fédéral est essentiel à la croissance future de la recherche
Le Canada est l'un des pays chefs de file en recherche, grâce à l'engagement d'Ottawa envers la recherche et à son rôle de meneur en matière de financement de la recherche biomédicale et en santé au cours des cinq dernières années, selon un article publié aujourd'hui dans la prestigieuse revue EMBO reports (Organisation européenne de biologie moléculaire).
Toutefois, pour maintenir cette lancée et la croissance en matière d'innovation et de recherche de haute qualité, le gouvernement fédéral doit élaborer de nouvelles stratégies ambitieuses afin de tirer pleinement parti de l'expertise, de l'infrastructure et des capacités en recherche du Canada, soutiennent les auteurs, les Drs John Bergeron et Sean Taylor de l'Université º£½ÇÉçÇø.
Le financement de la recherche biomédicale et en santé au Canada est passé de 5,1 milliards de dollars canadiens en 1999 à 7,5 milliards de dollars canadiens en 2003. Le soutien financier accru du gouvernement fédéral s'inscrit dans son plan d'action visant à livrer concurrence à des pays comme les États-Unis et le Japon en matière de recherche ainsi qu'à accroître la capacité des universités à poursuivre des activités de recherche de haute qualité.
Résolu à faire en sorte que le Canada soit l'un des cinq pays chefs de file en recherche à l'échelle mondiale, le gouvernement a conséquemment créé de nouveaux programmes novateurs au sein des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), des chaires de recherche du Canada (CRC) et de Génome Canada (GC), en vue d'appuyer financièrement l'infrastructure, les installations et l'équipement, financer des projets institutionnels d'envergure, attirer des milliers de nouveaux chercheurs et former des boursiers et étudiants postdoctoraux.
L'injection de fonds a eu un impact mesurable sur l'économie et le transfert du savoir. Depuis 1999, on constate une augmentation de 50 % des octrois de licences et d'options, de 200 % des revenus tirés des licences et de 40 % du nombre de nouvelles entreprises dérivées créées. Les chercheurs canadiens sont également plus présents sur la scène scientifique mondiale, comme en fait foi la hausse de 25 % du nombre d'articles scientifiques publiés par des chercheurs canadiens.
« Le progrès a été phénoménal », souligne le Dr Bergeron, directeur du département d'anatomie et de biologie cellulaire de l'Université º£½ÇÉçÇø, directeur du Réseau protéomique de Montréal (RPMPN) et président de la Human Proteome Organization. « Aujourd'hui, les chercheurs biomédicaux du Canada débordent d'énergie et d'enthousiasme, fiers d'être à la fine pointe de la recherche, ce qui leur permet d'attirer et de retenir les meilleurs candidats. »
La recherche biomédicale et en santé et l'innovation étant à la base du développement de technologies et de la mise au point de nouveaux traitements, elles sont indispensables à la santé des Canadiens. Elles constituent également des composantes clés des sociétés et des économies du XXIe siècle fondées sur le savoir, a-t-il ajouté.
« L'engagement du gouvernement fédéral à l'égard de grands projets a donné un coup de pouce formidable au milieu et fait du Canada un acteur important », a précisé le Dr Taylor, directeur de programme du Réseau protéomique de Montréal. « Nombre de projets (tel le ) financés par Génome Canada, les IRSC et la FCI ont obtenu une reconnaissance internationale, sont associés à des projets à l'échelle mondiale et ont permis d'obtenir du financement de partenaires internationaux. »
« Les chercheurs canadiens sont des chefs de file mondiaux dans tous les aspects de la recherche en santé, qu'il s'agisse de protéomique, de cellules souches et de génétique d'organismes modèles, de recherche clinique, de la santé de la population et de la recherche sur le système de santé en soi », souligne le Dr Alan Bernstein, président des Instituts de recherche en santé du Canada. « Cette excellence est cruciale pour que les Canadiens puissent bénéficier sur les plan de la santé et de l'économie de la révolution actuelle en recherche en santé. »
« La FCI joue un rôle d'agent de transformation en aidant à moderniser le paysage de la recherche au Canada et en servant de catalyseur aux changements qui s'effectuent dans les établissements de recherche, a déclaré le M. Eliot Phillipson, président-directeur général de la FCI. Cette transformation s'opère à un rythme accéléré grâce aux partenariats et aux collaborations entre tous les intervenants du milieu de la recherche. Ensemble, nous fournissons au Canada les outils et les installations nécessaires pour compétitionner sur la scène internationale. »
Le défi auquel est confronté le gouvernement fédéral est d'élaborer et mettre en œuvre une stratégie en vue de maintenir son engagement, afin que le Canada puisse renforcer sa position de chef de file au chapitre de l'innovation et de la recherche de haute qualité à l'échelle internationale. C'est particulièrement crucial pour les quelque 79 projets à grande envergure menés en protéomique et en génomique qui sont financés au Canada conjointement par GC, la FCI, la CRC et les IRSC. Leurs programmes de financement expirent en mars 2005.
Pour nombre de ces projets, les trois dernières années ont été consacrées à investir dans l'équipement, les installations et le personnel, a précisé le Dr Taylor. La plupart des projets sont maintenant pleinement opérationnels, très productifs et donnent des résultats exceptionnels au titre des publications et de la propriété intellectuelle brevetable. Chaque projet est en mesure de générer d'importants dividendes au chapitre de la santé et de l'économie du Canada se traduisant par de nouvelles avancées médicales et une croissance économique accrue. Un investissement continu en science biomédicale est crucial, a-t-il conclu. Le gouvernement a l'occasion de mettre de l'avant une vision ambitieuse de l'avenir qui profitera à l'ensemble des Canadiens.