Les grenouilles et les salamandres feraient partie de la même famille
Des chercheurs découvrent un lien génétique manquant entre les grenouilles et les salamandres
Des chercheurs de l'Université de Calgary, de l'Université de Toronto et de l'Université º£½ÇÉçÇø ont résolu un des plus grands mystères de l'évolution des vertébrés.
Le Pr Jason Anderson, de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Calgary, le Pr Robert Reisz, de l'Université de Toronto, Mme Nadia Fröbisch, doctorante au Musée Redpath de l'Université º£½ÇÉçÇø, et leurs collègues ont prouvé de façon concluante que la totalité des grenouilles, des crapauds et des salamandres modernes descendent d'un ancêtre amphibien commun qui a existé il y a plus de 200 millions d'années. Leurs résultats ont été publiés le 21 mai dans la revue Nature.
Leur découverte résulte d'une recherche exhaustive menée sur Gerobatrachus hottoni (« grenouille aînée de Hotton »), un fossile ancien découvert au Texas en 1995 par un chercheur de l'Institut Smithsonian aujourd'hui décédé, Nicholas Hotton. Selon l'Université de Calgary, les recherches sur le fossile avaient cessé jusqu'à ce qu'il soit « redécouvert » par l'équipe du Pr Anderson.
Le crâne, la colonne vertébrale et les dents du fossile Gerobatrachus hottoni présentent un mélange de caractéristiques de la salamandre et de la grenouille.
En outre, Mme Fröbisch a découvert que deux des os de la cheville étaient soudés. « Il s'agit d'une caractéristique habituellement unique que l'on retrouve chez la salamandre, mais dans aucun autre groupe », a-t-elle expliqué.
« La question de savoir si les grenouilles, les crapauds et les salamandres possèdent un ancêtre commun préoccupe les scientifiques depuis longtemps », a déclaré Mme Fröbisch. « On a retrouvé des articles sur ce sujet qui datent de 120 ans ou plus. »
« La controverse est survenue en raison d'un manque d'espèces de transition. Ce fossile comble le vide », a poursuivi le Pr Anderson, auteur principal de l'étude.
« Je trouve très stimulant de réaliser ce genre de recherche menant à une découverte capitale, a ajouté Mme Fröbisch. En fait, c'est presque surréaliste. »