Prévention du génocide : Un avenir rempli d'espoir
Trente-cinq jeunes dirigeants issus de 23 pays se réunissent en préconférence
Du 7 au 13 octobre, l’Université º£½ÇÉçÇø accueillera trente-cinq jeunes hommes et femmes exceptionnels du monde entier à l’occasion du Forum international des jeunes dirigeants. Il s’agit d’une série d’ateliers, de tables
rondes et d’événements culturels précédant la Conférence mondiale sur la prévention du génocide, qui se tiendra du jeudi 11 octobre au samedi 13 octobre.
Le Forum se tiendra à la Faculté de droit de º£½ÇÉçÇø alors que la conférence aura lieu à l’Hôtel Omni Mont-Royal de Montréal.
Le Centre pour les droits de la personne et le pluralisme juridique, qui commandite le forum des jeunes dirigeants et la conférence, a reçu plus de 300 demandes provenant de jeunes de 18 à 30 ans de partout dans le monde. Les 35 candidatures retenues regroupent des étudiants des cycles supérieurs en droit, en politique et en développement international, des travailleurs d’ONG, des militants, des décideurs, des représentants d’administrations locales et des journalistes (voir les notices biographiques ci-dessous).
Le programme de cette conférence unique comporte une série d’ateliers, de tables rondes et d’activités culturelles qui visent à examiner la contribution particulière que les jeunes universitaires et professionnels peuvent apporter à la prévention du génocide et à la promotion des droits de la personne, dans leur pays et sur la scène internationale. Les jeunes dirigeants auront ainsi la possibilité de rencontrer quelques‑uns des conférenciers prestigieux invités à l’événement et de discuter des principaux enjeux liés au génocide et à sa prévention.
Le jeudi 11 octobre, de 10h30 à 12h30, les jeunes dirigeants participeront à une session spéciale de clôture du forum en prévision de la conférence qui suivra. Ils présenteront les résultats de leurs discussions à quelques-uns des panélistes de renom invités à la conférence à savoir le Lt général (retraité) et sénateur Roméo Dallaire, la professeure de l’Université Harvard Martha Minow, l’auteur nigérian et lauréat du prix nobel de littérature Wole Soyinka, et le défenseur des droits de la personne et avocat du Darfour Salih Mahmoud Osman. Cette session se déroulera à la Salle du tribunal-école de la Faculté de droit de º£½ÇÉçÇø, au 3644, rue Peel. Les médias sont invités à y assister.
La Conférence mondiale sur la prévention du génocide, qui aura lieu du 11 au 13 octobre à l’Hôtel Omni Mont‑Royal de Montréal, réunira des survivants, des témoins, d’éminents théoriciens, des politiciens, des journalistes ainsi que des militants des quatre coins du monde dont la vie a été à jamais changée par cet horrible crime contre l’humanité. Il s’agit de la première conférence non gouvernementale sur le génocide depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre le génocide, en 1948, qui vise à empêcher et à punir ce que Winston Churchill qualifiait de « crime sans nom ».
La Conférence mondiale sur la prévention du génocide est la Conférence inaugurale sur les droits de la personne de la famille Echenberg, une série d’événements mise sur pied en janvier dernier grâce à un don généreux de M. Gordon Echenberg, diplômé en droit de l’Université º£½ÇÉçÇø, et de son épouse, Penny. Tous les frais engagés par les jeunes dirigeants sont couverts par le Fonds de la famille Echenberg.
Biographies:
Jamal Al-Kirnawi (Israël) est conseiller auprès des étudiants arabes à l’Université Ben Gourion du Negev à Beer Sheva, Israël. Ses travaux de recherche examinent l’utilisation du récit comme méthode permettant la mise en place d’un dialogue entre les immigrants juifs Mizrachi et les Bédouins arabes israéliens. Lors sa collaboration avec la Community Advocacy, une organisation israélienne à but non lucratif, Jamal a mis en place parmi les Bédouins des « centres de communauté », dont le but est d’informer, éduquer, et protéger les droits des citoyens bédouins d’Israël. Il a également travaillé avec la jeunesse bédouine, et avec des enfants aux besoins particuliers. Jamal est titulaire d’une maîtrise en travail social de l’Université º£½ÇÉçÇø.
Ilaria Allegrozzi (Italie) suit actuellement le programme de maîtrise en Droits de la personne à l’Université Queen’s à Belfast. Elle concentre ses efforts de recherche sur la question des réserves – des déclarations unilatérales faites par les États signataires en vue d’exclure ou modifier certains aspects de conventions internationales - à la Convention contre le génocide et la manière dont elles pourraient remettre en cause la raison d’être du traité. Elle a travaillé sur des projets internationaux sur des sujets aussi divers que la consommation durable, ou le trafic d’enfants en Afrique ; elle a également travaillé en tant que journaliste pour le quotidien italien Il Tempo et a publié une collection de poèmes.
Jobb Arnold (Canada) est actuellement un étudiant de troisième cycle en Psychologie sociale à l’Université de Colombie-Britannique, où il étudie la transformation personnelle au Rwanda et les facteurs présents dans les processus de vengeance et de pardon. Il est également parti au Rwanda afin de participer à un projet avec le Centre pour la gestion des conflits de l’Université nationale du Rwanda. Il travaille également avec une ONG dont le siège est à Vancouver, Building Bridges with Rwanda, ainsi qu’avec l’initiative d’action, de recherche et d’expérience lancée par le groupe d’intérêt public de l’Université Simon Fraser.
Tamara Barbakadze (Arménie), journaliste de formation, étudie actuellement à la Faculté de droit de l’Université américaine d’Arménie où elle est sur le point d’obtenir sa maîtrise en Études juridiques comparées. Elle travaille aujourd’hui en tant que coordinatrice de projet pour l’ONG Apaven; elle est chargée de s’assurer du respect et de la protection des droits civils, politiques, économiques et sociaux des personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leur pays. Elle a également effectué des études en journalisme.
Jennifer Nellie Beckley (Sierra Leone) est une juriste et défenseuse des droits de la personne. Alors qu’elle avait 17 ans, Jennifer a fui avec son frère la guerre civile qui faisait rage en Sierra Leone pour la Gambie, où ils ont vécu comme réfugiés pendant trois mois, avant de rejoindre leur tante au Pakistan. Après avoir obtenu son LL.B., elle est retournée à Freetown, où elle a travaillé comme avocate au sein du parquet à Freetown pendant trois années, et par la suite en tant que Junior Attorney auprès du Tribunal spécial pour la Sierra Leone.
Audrey Boctor (Canada) est enseignante associée à la Faculté de droit Columbia, où elle est une attachée de recherche du CRSH; elle enseigne les ateliers de pratique juridique aux étudiants en droit de première année. En 2005-2006, elle a occupé le poste de clerc auprès de la très honorable Beverly McLachlin à la Cour suprême du Canada. Avant d’occuper cette fonction, elle a effectué un stage au sein des Chambres du Tribunal pénal international pour le Rwanda, a travaillé comme assistante de recherche auprès de la Commission du Droit du Canada et comme étudiante au sein du Bureau des avocats de la Couronne – Droit criminel (Toronto).
Matt Bowlby (États-Unis) agit présentement en tant qu’officier des affaires civiles au sein de la mission de maintien de la paix au Soudan ; il travaille à la réconciliation nationale et au règlement des différends tout en surveillant la crise du Darfour. Il est également chercheur pour International Justice Sector Development, une ONG qui apporte son soutien aux systèmes juridiques en transition et en reconstruction après un conflit. Il collabore également avec le gouvernement rwandais pour permettre le transfert des dossiers du Tribunal pénal des Nations Unies vers le système juridique national du Rwanda.
Anton Burkov (Russie) est actuellement un candidat au doctorat à l’Université de Cambridge qui agit comme représentant légal dans certaines affaires en cours devant la Cour européenne des droits de l’homme. Anton enseigne et défend les droits de la personne depuis 1998, a publié cinq ouvrages et plus de vingt articles dans des revues juridiques russes de premier plan et des revues juridiques anglophones. En 2002, il a créé une agence de presse des droits de l’homme, Sutyajnik-Press.
Megan Carroll (Etats-Unis) est coordinatrice des programmes pour le Comité universitaire des études sur les droits de la personne à Harvard. Elle est chargée de coordonner le programme Scholars at Risk, qui offre des bourses de recherches aux académiques dont la vie et le travail sont menacés dans leur pays d’origine. Elle est également membre (Senior fellow) de Humanity in Action, et conseillère de résidence en matière de service public auprès des étudiants du premier cycle à Harvard.
Phebe Mavungu Clément (République démocratique du Congo) est actuellement inscrit comme étudiant doctorant à la Faculté de droit de l’Université Witwatersrand. Après l’obtention de son diplôme à la Faculté de droit de l’Université de Kinshasa, il a travaillé comme conseiller juridique pour ADIMAG, une ONG locale, et en tant que contrôleur technique et formateur au sein de la Commission électorale indépendante. Lors de son année d’échange universitaire à l’Université américaine du Caire, il a effectué un stage auprès d’EIPR, une ONG de droits de la personne.
Hovig Hetyemezian (Liban), descendant arménien né et élevé au Liban, est titulaire d’une maîtrise Genre et Construction de la paix de l’Université pour la Paix, basée au Costa Rica et mandatée par les Nations Unies. Il est actuellement clerc administratif au bureau régional du HCRNU à Beirut. Il est membre de la Fondation pour les droits de l’homme et le droit humanitaire au Liban, qui a comme objectif la formation d’étudiants et de juristes, la surveillance d’élections ; et membre du Conseil pour la paix des jeunes dirigeants, un groupe institué par Global Peace Initiative of Women.
Rebecca Hamilton (Australie) est étudiante dans un programme conjoint organisé par la Faculté de droit d’Harvard et par la John F. Kennedy School of Government, où elle est une boursière Knox. Avant de commencer ses études de droit, elle a travaillé au Soudan avec les populations déplacées à l’intérieur des frontières. A son retour aux Etats-Unis, Rebecca a cofondé l’association Harvard Darfur Action Group, laquelle a été impliquée dans la décision historique d’Harvard de retirer ses investissements des compagnies qui soutenaient la campagne génocidaire du gouvernement soudanais.
Bonney Hartley (Etats-Unis) est actuellement assistante de recherche avec l’ONG Indigenous Peoples of Africa Coordinating Committee à Cape Town, et cherche à promouvoir une plus grande compréhension du contexte africain concernant les problèmes des peuples indigènes. Membre du clan Stockbridge-Munsee des Indiens mohicans du Wisconsin, Hartley a tout d’abord étudié les amérindiens, puis a élargi son champ de recherche pour discuter des questions internationales en lien avec les peuples indigènes. En 2006, elle a effectué un stage auprès du Forum permanent des peuples indigènes des Nations Unies à New York qui agit en tant que comité consultatif auprès du Conseil économique et social. Lors de ce stage, elle a suivi de près les discussions lors de l’ébauche de Déclaration des droits des peuples indigènes au sein du Comité de la culture et des droits de la personne.
Saleh Hijazi (Territoires Palestiniens) suit depuis 2006 les cours de la maîtrise en Théorie et pratique des droits de la personne à l’Université d’Essex (Angleterre), où il est également le président de l’Association palestinienne de l’université. Pendant la deuxième partie de l’année 2005, il a travaillé comme officier de relations publiques pour le bureau du ministère de la Planification à Ramallah (Palestine), la ville où il a grandi. Il effectue des recherches dans le domaine du génocide culturel des populations isolées à travers le monde.
Jesper Houborg (Danemark) est un étudiant de troisième cycle en Etudes du développement international et philosophie à l’Université Roskilde, au Danemark ; son attention s’est portée sur les causes à l’origine du génocide au Rwanda, en lien avec le processus actuel de réconciliation, et le rôle de la société internationale dans cette tragédie. En 2006, Jesper a réalisé un film documentaire intitulé Ingando – When Enemies Return (2007), à propos des soi-disant camps de « rééducation » rwandais. Il a également effectué des recherches sur la situation au Darfour.
Dan Juma (Kenya) est actuellement responsable de programme au sein de la Kenya Human Rights Commission, la première association de protection des droits de la personne au Kenya. Il a travaillé comme assistant de recherche auprès du secrétaire et chef de la direction de la Commission de révision de la constitution du Kenya, le comité qui a comme responsabilité la rédaction d’une nouvelle constitution.
Rosebell Kagumire (Ouganda) est une journaliste des droits de la personne avec de l’expérience dans les domaines de la radio, de la télévision et de la presse écrite. En octobre 2006, elle a rejoint Nation TV Uganda (NTV), une branche du Nation Media Group (Afrique de l’est) ; elle s’y spécialise dans les reportages sur le système judiciaire et les questions de droits de la personne. Après avoir obtenu son diplôme, elle a travaillé à Londres pour l’Uganda Radio Network, une agence de l’Institute for War and Peace Reporting à Londres.
Daniela Korbas-Magal (Israël) est actuellement une étudiante doctorante dans le département Communications de l’Université Ben-Gourion, en Israël. Daniela a récemment terminé son service militaire en tant qu’officière au sein de l’unité des porte-paroles des Forces armées israéliennes. Parmi ses centres d’intérêt de recherche, on compte la participation politique virtuelle des citoyens et la délégation de pouvoirs, les relations citoyens/gouvernement dans les démocraties contemporaines et les nouveaux instruments politiques ; et elle a récemment publié un ouvrage portant sur l’influence des technologies de l’informationsur la participation à la société et sur la qualité de la gouvernance.
Kris Kotarski (Canada) est aujourd’hui un candidat à la maîtrise au Centre d’Etudes militaires et stratégiques de l’Université de Calgary. Il travaille également comme journaliste pour la chaîne CanWest News au Canada, essentiellement au sein du Calgary Herald. En 2006, Kris a terminé un programme de recherche avec l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement en Suisse.
Muhamed Mesic (Bosnie-herzégovine) travaille aujourd’hui comme attaché de recherche à l’Institute for Research of Crimes Against Humanity and International Law de l’Université de Sarajevo. Il coordonne les projets internationaux et effectue des recherches sur l’Holocauste ainsi que le génocide bosniaque. Il est par ailleurs conseiller spécial auprès de Brainswork, un réseau pour le développement durable dont le siège se trouve à Vienne/Louisville. En 2004, il a cofondé l’association « Youth of Tuzla », au travers de laquelle le théâtre est employé comme un instrument de réintégration des jeunes défavorisés de sa ville de naissance.
Sarah Meyer (Australie) conduit à l’Université º£½ÇÉçÇø des recherches sur les approches basées sur les droits des réfugiés concernant l’aide aux réfugiés, le développement et les réponses internationales apportées aux problèmes de déplacement des populations à l’intérieur des frontières en tant que titulaire d’une bourse de recherche Sauvé. Elle a récemment entrepris un projet de recherche pour un groupe de pression qui Å“uvre en faveur des réfugiés, A Just Australia, concernant la notion de protection complémentaire et le traitement des demandes de réfugiés en‑dehors du territoire australien. En raison de ses recherches dans le domaine des conflits, des crises et sur les questions d’intervention, elle collabore aujourd’hui avec le Montreal Institute for Genocide and Human Rights Studies sur des projets de recherche concernant la stratégie et la planification.
Mekdes Mezgebu (Ethiopia) a obtenu son diplôme de droit en 2006 à l’Université d’Addis Ababa, et elle est l’une des rares femmes à avoir intégré cette université. Elle s’intéresse particulièrement aux normes et valeurs des droits de la personne, aux persécutions religieuses et politiques, et aux massacres qui ont eu lieu dans l’histoire, tels que l’Holocauste ou le génocide rwandais.
Jina Moore (Etats-Unis) est étudiante à la School of International and Public Affairs de l’Université Columbia, où elle s’intéresse à l’analyse des conflits grâce aux bourses de recherche U.S. Truman et Jack Kent Cooke. Auparavant, elle a étudié l’histoire de l’Holocauste à l’Université de Boston, et elle est l’une des membres fondateurs de la Holocaust Education Foundation, en Virginie de l’ouest. Parmi ses travaux récents, on doit rappeler l’étude du rôle des versions contestées de l’histoire comme facteur d’embrasement dans les conflits ethniques et lors de génocides ; et en 2008, elle se rendra à Kigali (Rwana) afin de poursuivre des recherches indépendantes sur les initiatives de réconciliation aux sources.
Cyprien Ntahomvukiye (Burundi) est directeur exécutif et fondateur de la Stratégie Jeunesse pour la réduction des désastres, un réseau actif de jeunes gens qui œuvrent dans le but de réduire les risques de désastre. Activiste des droits de la personne, Ntahomvukiye a travaillé pendant sept années avec diverses organisations internationales, en particulier avec CARE International au Burundi, en tant que coordinateur pour le partenariat, la société civile et l’éducation sur les droits de la personne, et en tant que agent de renforcement des capacités. Il participe aussi au lancement et à la préparation d’un symposium international et interdisciplinaire sur les discours portant sur le génocide rwandais.
Will Paterson (Canada) effectue actuellement un stage auprès de McCarthy Tetrault LLP à Toronto, et il débutera bientôt en tant qu’associé au sein d’un cabinet d’avocats international à Londres (Angleterre). Will a travaillé avec la clinique º£½ÇÉçÇø pour le Tribunal spécial de la Sierra Leone, et a occupé la fonction de clerc auprès de l’honorable Sir Dennis Byron du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha (Tanzanie). Will est co-fondateur et membre du conseil d’administration de Never Again International, une organisation à but non‑lucratif dont le but est, en informant et connectant les jeunesses à travers le monde, d’empêcher tout génocide.
Nicole Powell (Etats-Unis) enseigne actuellement l’histoire du monde et des Etats-Unis aux élèves d’école primaire et secondaire de la Waterville Valley Academy, dans le New Hampshire. Elle a également présenté ses travaux sur le génocide et les crises humanitaires lors de conférences organisées par l’International Studies Association et par la New England Political Science Association. Elle effectue des recherches sur un modèle de lecture des événements qui pourraient vraisemblablement amener les élites politiques à adopter une politique génocidaire.
Rajat Rana (Inde) est un avocat qui plaide régulièrement devant les tribunaux des provinces de Punjab et d’Haryana, ainsi que devant la Cour suprême d’Inde ; et il entamera une maîtrise en Droit à l’Université Stanford à l’automne 2007. Il a passé plusieurs mois en tant qu’assistant stagiaire auprès des juges du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Rajat a publié plusieurs essais et articles dans des revues nationales et internationales renommées, et il travaille actuellement à la rédaction d’un ouvrage intitulé portant sur la position subalterne des populations indigènes en droit international.
Gaston Segakiga (Rwanda) secrétaire exécutif dans le secteur Muko, une entité décentralisée du gouvernement dans le district de Gicumbi, dans la province septentrionale. En 2004, il a été nommé juge au Tribunal provincial de Byumba (aujourd’hui le Tribunal d’instance supérieur de Gicumbi), où il a passé une année et demie. Lors de son adolescence au Rwanda, il a été témoin d’atrocités au cours desquelles de nombreux membres de sa famille proche ont péri ; depuis, il a été membre fondateur de deux associations de survivants du génocide.
Saima Siddiqui (Pakistan) travaille actuellement comme spécialiste du genre au Centre du développement et de la politique sociale (SPDC) à Karachi où elle s’est concentrée sur l’étude des conflits, des droits de la personne, des croyances et des problèmes de développement en lien avec le genre et la gouvernance au Pakistan. Elle a publié un ouvrage pour les personnes travaillant avec des femmes, « Aao Ghulami apni Chodain » (« Brisons les chaînes de l’esclavage »), et s’est impliquée dans de nombreux projets de recherche sur les questions de genre et droits de la personne.
Sjoerd Wiemer Sjoerdsma (Pays-Bas) est un conseiller politique auprès de la section pour le Soudan du ministère néerlandais des affaires étrangères. En tant que chef de pupitre politique et militaire, il est l’une des personnes à créditer pour le soutien néerlandais substantiel apporté à la mission de maintien de la paix de l’Union africaine au Darfour. Lors de ses visites régulières au Darfour et dans le sud du Soudan, il a été directement confronté aux victimes du génocide ainsi qu’à ceux qui avaient perpétré ces violences de masse.
Gulazat Tursun (Chine) est enseignante à l’Université Xinjiang, où en 2004, elle a été professeure invitée à l’Ecole de la science et de la technologie. En 2006, elle a obtenu la maîtrise dans le cadre du programme des droits de la personne de l’Université de Peking, et elle a initié le cours Droits de la personne et Commerce à l’Université Xinjiang. Elle a aussi travaillé pour Aizhixing, une ONG chinoise qui œuvre à la protection des droits des personnes infectées par le virus du sida, ainsi que pour l’Association des personnes handicapées.
Julia Turvey (Canada) est maintenant étudiante au sein du double programme B.C.L./LL.B. à la Faculté de droit de º£½ÇÉçÇø et a récemment obtenu une maîtrise en droits de la personne à la London School of Economics. Cet été, elle a travaillé au bureau du Procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda comme stagiaire du Centre de º£½ÇÉçÇø sur les droits de la personne et le pluralisme juridique. Julia travaille également avec le Journal for Sustainable Development Law and Policy, et agit comme coordinatrice du groupe de travail sur les droits de la personne de º£½ÇÉçÇø.
Denyse Umutoni (Rwanda) est actuellement présidente de l’Association des messagers de la paix (AMP) qui, avec l’aide du gouvernement allemand, a mis en place des associations des droits de la personne dans toutes les écoles secondaires du Rwanda. Ils envisagent aujourd’hui de renouveler l’expérience, cette fois-ci dans les écoles primaires. Depuis 2004, elle a été la coordinatrice nationale de CINEDUC (Education de la jeunesse par le cinéma), qui vise à sensibiliser des jeunes et de la population rurale sur les questions de gestion des conflits, des droits des enfants et de discrimination raciale. Umotoni est une survivante du génocide de 1994 qui a ravagé son pays ; c’est ce qui l’a amené à promouvoir la défense des droits de la personne et la paix.
Uğur Ümit Üngör (Pays-Bas) est actuellement un étudiant doctorant au département d’Histoire de l’Université d’Amsterdam et membre du personnel académique au Center for Holocaust and Genocide Studies à Amsterdam. En 2005, il a été le premier étudiant à réussir le programme de maîtrise de l’Université d’Amsterdam en Etudes de l’Holocauste et des Génocides. Il a publié sur le thème du génocide en général, et sur les génocides arméniens et rwandais en particulier.
Dalia Zatara (Jordanie) travaille aujourd’hui avec le Croissant Rouge jordanien et collabore avec une de ses associations partenaires, le Sweileh Community Development Center, une des six organisations de base établies par le programme de º£½ÇÉçÇø pour le Moyen-Orient. Leurs efforts visent surtout à rendre leurs droits aux résidents désavantagés des quartiers défavorisés de Sweileh, et à promouvoir l’action de la société civile. Au sein d’un réseau de chercheurs jordaniens, palestiniens et israéliens, elle étudie la relation entre le rétablissement de la paix et l’approche orientée vers les droits pratiquée par ce réseau d’organisations de base. Actuellement, Dalia finit une formation sur le droit international des droits de la personne axée sur les femmes, au Raoul Wallenberg Institute.
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