Une étude révèle que l'horloge biologique influence l'efficacité de la réponse immunitaire
Montréal, le 23 septembre 2019 – Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America révèle que l’horloge biologique influence l’efficacité de la réponse immunitaire. En effet, le fonctionnement des lymphocytes T CD8, cellules qui sont essentielles pour le contrôle des infections et des cancers, varie grandement en fonction de l’heure du jour ou de la nuit. Cette étude a été réalisée par une équipe de chercheurs dirigée par Nicolas Cermakian, Ph.D., du Centre de recherche de Douglas et Nathalie Labrecque, Ph.D., du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
On sait que les rythmes circadiens sont générés par des horloges biologiques composées de « gènes de l’horloge », lesquels influencent la plupart de nos organes et cellules, dont les cellules de notre système immunitaire qui fonctionnement différemment selon l’heure du jour ou de la nuit. D’ailleurs, de nombreux aspects de notre physiologie présentent des rythmes circadiens, dont le cycle du sommeil, de l’alimentation, des hormones, de la température corporelle, etc. Ces rythmes circadiens permettent à l’organisme d’être adapté aux variations cycliques de l’environnement telles que les saisons et le cycle du jour et de la nuit.
Lors des travaux antérieurs, l’équipe avait démontré que les cellules T répondent plus ou moins fortement à un corps étranger selon l’heure du jour, mais le rôle de l’horloge biologique dans cette variation demeurait inconnu. « En utilisant un modèle de vaccination sur des souris, on a constaté qu’à la suite de l’administration du vaccin, les cellules T CD8 répondent plus ou moins fortement, en fonction de l’heure de la journée. À l'inverse, des souris sans horloge biologique dans leurs cellules T CD8 perdaient ce rythme de réponse au vaccin, et par le fait même réagissaient moins bien à celui-ci au cours de la journée », rapporte Nicolas Cermakian, professeur au Département de psychiatrie à l’Université º£½ÇÉçÇø.
« Notre étude révèle que les lymphocytes T sont plus aptes à répondre à certaines heures de la journée. L'identification des mécanismes par lesquels l'horloge biologique module la réponse des lymphocytes T permettra de mieux comprendre les processus régissant une réponse optimale des lymphocytes T. Ces connaissances permettront d'améliorer les stratégies vaccinales et d'immunothérapie du cancer » affirme Nathalie Labrecque, professeure titulaire au Département de médecine et au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l'Université de Montréal.
Ces travaux de recherche ont été financés par des subventions des Instituts de recherche en santé du Canada.
³¢â€™a°ù³Ù¾±³¦±ô±ð a été publié dans la revue Proceedings of the Nationale Academy of Sciences of the United States of America le 16 septembre 2019.
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