L’analyse des réseaux routiers montre une tendance inquiétante à l’étalement urbain
Une nouvelle Ă©łŮłÜ»ĺ±đ rĂ©alisĂ©e par l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř et l’UniversitĂ© de la Californie Ă Santa Cruz rĂ©vèle que les rues des villes sont de moins en moins connectĂ©es, une tendance mondiale favorisant l’étalement urbain et dĂ©courageant l’utilisation des transports en commun.
Publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, l’ retrace pour la première fois l’histoire mondiale de l’étalement en le mesurant en fonction de la connectivité locale des réseaux routiers. Les recherches étaient fondées sur des données accessibles au grand public sur , le Wikipédia des cartes, et des données obtenues par satellite.
« Nous voulions emprunter une approche systĂ©matique pour trouver les villes – qui ne sont peut-ĂŞtre pas très connues Ă l’étranger – oĂą l’étalement empire rapidement », a affirmĂ© , coauteur de l’éłŮłÜ»ĺ±đ et professeur agrĂ©gĂ© Ă l’Institut des politiques sociales et de la santĂ© de şŁ˝ÇÉçÇř. « Nous souhaitions Ă©galement trouver les villes qui s’efforcent, souvent discrètement, de croĂ®tre de manière efficace et interconnectĂ©e depuis des dĂ©cennies. »
Fruit de sept annĂ©es de collaboration, l’éłŮłÜ»ĺ±đ montre que dans de grandes parties du monde, la croissance urbaine rĂ©cente aboutit de plus en plus Ă des rĂ©seaux routiers inadaptables et dĂ©connectĂ©s. Par ailleurs, on observe Ă l’échelle planĂ©taire une hausse des diffĂ©rentes formes de quartiers privĂ©s.
M. Barrington-Leigh et son collaborateur Adam Millard-Ball, professeur agrĂ©gĂ© au DĂ©partement d’éłŮłÜ»ĺ±đs environnementales de l’UniversitĂ© de Californie Ă Santa Cruz, ont crĂ©Ă© un indice de la dĂ©connectivitĂ© rues-rĂ©seau pour Ă©tablir une carte mondiale de la connectivitĂ© des rues. Leurs donnĂ©es montrent que le sud-est de l’Asie compte maintenant certaines des villes les plus Ă©tendues de la planète, et cet Ă©talement ne fait que s’aggraver. Les rĂ©seaux routiers quadrillĂ©s favorisent quant Ă eux une forme urbaine efficace et dense en Bolivie, en Argentine et au PĂ©rou. Pour leur part, l’Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni ont rĂ©ussi Ă maintenir un niveau moyen de connectivitĂ© des rues grâce aux voies piĂ©tonnières et cyclables, offrant ainsi une meilleure connectivitĂ© aux moyens de transport non motorisĂ©s.
Parallèlement Ă la publication de l’éłŮłÜ»ĺ±đ, les auteurs ont lancĂ© une , oĂą les utilisateurs peuvent explorer la connectivitĂ© des rues partout dans le monde.
Des Ă©łŮłÜ»ĺ±đs antĂ©rieures ont montrĂ© que l’accessibilitĂ© accrue offerte par les rĂ©seaux routiers quadrillĂ©s facilite le recours Ă la marche, au vĂ©lo et aux transports en commun, tandis que les culs-de-sac ont tendance Ă encourager l’utilisation de vĂ©hicules motorisĂ©s personnels. Ainsi, selon M. Barrington-Leigh, les urbanistes doivent tenir compte de la connectivitĂ© Ă l’échelle locale lorsqu’ils conçoivent et planifient de nouvelles rues afin de rehausser la durabilitĂ© des villes.
« Les rues et les routes sont essentiellement la pierre angulaire permanente qui façonne les autres dimensions de la forme urbaine et l’utilisation des terrains, soutient-il. Les responsables des politiques devraient s’inspirer de villes comme Tokyo et Buenos Aires pour limiter l’étalement urbain. Notre trajectoire actuelle fait en sorte que les choix qui restreignent la connectivité pourraient être un obstacle à la résilience et faire en sorte que l’utilisation de l’énergie, les émissions de CO2 et les effets sur la santé ainsi d’autres aspects de nos modes de vie perdurent pendant un siècle, voire au-delà . »
La mĂ©thodologie utilisĂ©e pour construire l’index et la carte est dĂ©crite dans une Ă©łŮłÜ»ĺ±đ rĂ©cemment publiĂ©e dans .
Ă€ propos de l’éłŮłÜ»ĺ±đ
“Global trends towards urban street-network sprawl”, par Christopher Barrington-Leigh et Adam Millard-Ball a été publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
Cette Ă©łŮłÜ»ĺ±đ a reçu une aide financière du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et du programme de bourses Hellman, ainsi qu’une subvention de recherche pour le corps professoral de l’UniversitĂ© de Californie Ă Santa Cruz.
L’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř
FondĂ©e en 1821, Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř est l’un des principaux Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur du Canada. Elle compte deux campus, 11 facultĂ©s, 13 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d’éłŮłÜ»ĺ±đs et au‑delĂ de 40 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supĂ©rieurs. L’UniversitĂ© accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 31 % de sa population Ă©tudiante. Au‑delĂ de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.