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Les bébés préfèrent le langage enfantin, peu importe la langue

Dès l’âge de six mois, ils peuvent aussi percevoir les différences entre les langues
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 19 April 2021

Les bébés préfèrent le langage enfantin, quelle que soit la langue dans laquelle on leur parle, mais la préférence est encore plus marquée si c’est une langue qu’ils entendent à la maison. C’est ce que révèle une étude menée chez près de 700 bébés sur quatre continents, publiée récemment dans la revue . Cette étude, à laquelle ont participé des chercheurs de l’Université º£½ÇÉçÇø, a montré que tous les bébés réagissaient davantage au langage enfantin qu’au langage adulte. Elle a également révélé que, dès l’âge de six mois, les bébés pouvaient percevoir les différences entre les langues qu’ils entendent.

« Nous avons comparé des bébés qui provenaient de milieux bilingues à des bébés qui provenaient de milieux unilingues, et l’élément le plus important, semble-t-il, était la concordance entre la langue qu’ils entendaient au quotidien et celle que nous leur faisions écouter dans l’étude », explique , chercheuse principale de l’étude, professeure agrégée de psychologie à la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia et directrice du .

« Il est naturel, au Canada, de mener des recherches sur le bilinguisme et l’apprentissage des langues », fait observer Linda Polka de l’École des sciences de la communication humaine de º£½ÇÉçÇø. Son groupe de recherche, le , a aidé à recueillir cet important ensemble de données en soumettant à des tests des bébés de familles bilingues (principalement de langue française et anglaise) et de familles unilingues francophones. « Environ le tiers des laboratoires qui ont participé à ce projet sont au Canada – c’est d’ailleurs le pays qui compte le plus de laboratoires participants – et les scientifiques canadiens ont aussi joué un rôle prépondérant dans l’équipe de direction. »

Des bébés du monde entier

Dans le cadre de cette étude unique en son genre, 17 laboratoires répartis sur quatre continents – au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Australie et à Singapour – ont fait passer des tests à 333 enfants bilingues et à 385 enfants unilingues. Les bébés étaient séparés en deux groupes d’âge, soit de 6 à 9 mois et de 12 à 15 mois. Les bébés bilingues partageaient au moins une de leurs deux langues avec les bébés unilingues.

Chaque bébé a écouté de courts enregistrements audio de mères anglophones parlant dans un langage enfantin et dans un langage adulte. Les chercheurs ont ensuite mesuré la durée du regard des bébés pendant que ces enregistrements jouaient.

Les bébés ne venaient pas tous de milieux anglophones. Grâce au caractère international de l’étude, de nombreuses combinaisons de langues étaient représentées. Néanmoins, tous les enfants, peu importe leur langue, préféraient l’anglais enfantin à l’anglais adulte.

Plus la langue leur est familière, plus les bébés écoutent

Même si les bébés exposés à de nombreuses langues avaient les mêmes préférences d’écoute, les bébés provenant de milieux anglophones portaient une attention encore plus grande au langage enfantin. « Plus la langue leur était familière, plus ils aimaient le langage enfantin, précise la Pre Byers-Heinlein. Un bébé qui entend de l’anglais 75 % du temps chez lui montrera une plus grande préférence qu’un bébé qui entend de l’anglais 25 % du temps. »

« Notre collaboration avec le nous a permis de tirer profit des différentes expériences linguistiques et de la grande expertise en recherche des laboratoires sur l’enfance du monde entier. Nous avons appris de façon concrète comment collaborer véritablement en recherche, et ce que cette collaboration pouvait nous apporter », ajoute Linda Polka.

Les chercheurs croient que cette collaboration mondiale et l’accès qu’elle donne aux diverses collectivités étudiées leur permettront de mieux comprendre le bilinguisme, et particulièrement la variabilité du bilinguisme.

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ÌýÀ propos de l'étude

« A multi-lab study of bilingual infants: Exploring the preference for infant directed speech », par Krista Byers-Heinlein et coll., a été publié dans la revue Advances in Methods and Practices in Psychological Science.

DOI : 10.31234/osf.io/sqh9d

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L’Université º£½ÇÉçÇø

Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université º£½ÇÉçÇø figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université º£½ÇÉçÇø exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université º£½ÇÉçÇø ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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