º£½ÇÉçÇø

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Les mitochondries contribuent à la survie des cellules en temps de détresse

Cette découverte offre une cible prometteuse pour de nouveaux traitements contre le cancer
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 21 September 2017

Des chercheurs de l’Université º£½ÇÉçÇø ont découvert que les mitochondries, véritables centrales énergétiques de la cellule, préviennent la mort des cellules lorsque celles-ci manquent de nutriments. Cette découverte laisse entrevoir une cible possible pour les anticancéreux de la prochaine génération.

Leur étude, publiée dans la revue Molecular Cell, s’inscrit dans la suite des travaux de Nahum Sonenberg, professeur à º£½ÇÉçÇø et l’un des auteurs principaux de l’article.

Nos cellules croissent en volume ainsi qu’en masse et se multiplient grâce à un processus dirigé par un chef d’orchestre appelé « mTOR » (Mechanistic Target of Rapamycin). Il y a des années, le Pr Sonenberg a découvert que mTOR régissait également l’expression des protéines dans toutes les cellules de l’être humain. Plus précisément, mTOR cible la synthèse sélective des protéines destinées aux mitochondries, structures cellulaires semblables à des bactéries qui produisent l’énergie nécessaire à la croissance et à la division des cellules.

En collaboration avec les laboratoires de deux chercheurs de l’Université º£½ÇÉçÇø, Heidi McBride et John Bergeron, le Pr Sonenberg et son équipe viennent maintenant de montrer que mTOR commande aussi l’expression de protéines modifiant la structure et le fonctionnement des mitochondries, permettant ainsi à la cellule d’échapper à la mort.

Leurs travaux pourraient avoir des retombées sur le traitement du cancer, puisque des médicaments agissant sur mTOR font actuellement l’objet d’essais cliniques dans cette maladie. Or, bien que ces traitements stoppent efficacement la prolifération et la croissance des cellules cancéreuses, ces dernières demeurent bien vivantes, même lorsque privées de nutriments. La nouvelle étude révèle que les mitochondries favorisent la survie de ces cellules en se fusionnant les unes aux autres, un phénomène qui bloque l’apoptose, c’est-à-dire la mort cellulaire programmée.

Cette découverte pourrait conduire à la mise au point de traitements d’association qui, en neutralisant la protection mitochondriale, provoqueraient la mort de la cellule cancéreuse, évoquent les chercheurs.

Deux boursiers postdoctoraux des laboratoires des Prs Sonenberg et McBride, Masahiro Morita – actuellement au Centre des sciences de la santé de l’Université du Texas à San Antonio – et Julien Prudent – actuellement à l’Unité de biologie mitochondriale du Conseil de recherches médicales à Cambridge, au Royaume-Uni – ont dirigé l’équipe de collaborateurs ayant cartographié avec précision cette voie de survie de la cellule.


L’article « mTOR Controls Mitochondrial Dynamics and Cell Survival via MTFP1 », par Masahiro Morita, Julien Prudent et coll., a été publié dans la revue Molecular Cell le 21 septembre 2017.
DOI : 10.1016/j.molcel.2017.08.013

Cette étude a été financée en partie par les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Institut de recherche de la Société canadienne du cancer, l’Institut de recherche Terry-Fox et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

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