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Une chaire conjointe mise sur l’IA et l’IdO pour améliorer le bien-être animal dans les fermes laitières canadiennes

Un projet novateur réunissant un large consortium d’acteurs de l’industrie du Canada créera un laboratoire numérique vivant destiné à concilier bien-être animalet rentabilité des fermes laitières
Dairy cattle eating
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 19 April 2023

L’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř et l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al (UQAM) ont annoncĂ© aujourd’hui la crĂ©ation de la Chaire de recherche-innovation en Bien-ĂŞtre animal et intelligence artificielle (WELL-E). DotĂ©e d’un montant de cinq millions de dollars, cette chaire mènera sur cinq ans un grand projet de recherche intitulĂ© « WELL-E », qui vise Ă  favoriser la longĂ©vitĂ© et le bien-ĂŞtre animal dans les fermes laitières par la tĂ©lĂ©dĂ©tection et l’intelligence artificielle. FinancĂ© par le programme Alliance du CRSNG et PROMPT, fiduciaire du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le projet bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d’importantes contributions des partenaires industriels Novalait, Les Producteurs laitiers du Canada, Dairy Farmers of Ontario, Les Producteurs de lait du QuĂ©bec et Lactanet.

Cette initiative arrive au moment où l’intérêt des citoyens pour le bien-être animal et la viabilité écologique stimule la demande de production animale durable. Elle s'inscrit dans un contexte où la pression financière ne cesse de croître sur les producteurs laitiers en raison de l’évolution des marchés, de la hausse de coûts des intrants et de la progression quasi nulle des prix de vente des extrants. Face au volume croissant de données scientifiques montrant une corrélation entre le bien-être et la longévité des vaches, l’industrie entend miser sur ces deux aspects pour améliorer le traitement des problèmes économiques, sociaux et écologiques auxquels les fermes laitières sont confrontées.

La Chaire de recherche-innovation en Bien-ĂŞtre animal et intelligence artificielle (WELL-E) – dirigĂ©e par la professeure Elsa Vasseur du DĂ©partement des sciences animales de l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř et par le professeur Abdoulaye BanirĂ© Diallo du DĂ©partement d’informatique de l’UQAM – repose sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et de l’Internet des objets (IdO), deux technologies permettant de dĂ©tecter des changements dans le bien-ĂŞtre et la longĂ©vitĂ© des vaches avant l’apparition de signes visibles.

Grâce aux algorithmes, aux données des caméras installées dans les fermes, aux dispositifs d’IdO et aux bases de données des producteurs laitiers, il est maintenant possible de faire des prédictions qui facilitent la prise de décisions dans les fermes et de fournir aux producteurs laitiers des données exploitables pour améliorer et prolonger la vie du bétail. L’industrie laitière est un secteur important de l’économie canadienne, qui génère 7,13 milliards de dollars de revenus et emploie plus de 43 000 personnes dans l’élevage et dans la fabrication de produits laitiers, selon Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Soutenue aussi bien par l’industrie que par des scientifiques canadiens et étrangers, l’initiative fournira une plateforme et un environnement de formation en recherche interdisciplinaire uniques en leur genre à au moins 50 stagiaires de premier cycle, des cycles supérieurs et postdoctoraux. Le projet WELL-E sera d’abord implanté dans deux fermes de recherche pilotes, l’une au Québec et l’autre en Ontario, mais sera rapidement étendu à un réseau de plus de 100 fermes dans les deux provinces, créant un laboratoire digital vivant centré sur les besoins des animaux et des producteurs laitiers. À plus grande échelle, prenant appui sur sa collaboration avec de nombreux acteurs, le projet de recherche WELL-E développera au Canada les talents de demain grâce à un incubateur formé d’entrepreneurs et d'étudiants. Il favorisera ainsi l’émergence d’une expertise et d’un savoir dans les domaines combinés de la science du bien-être animal et de l’IA.

« L’union des forces de şŁ˝ÇÉçÇř et de l’UQAM dans des domaines aussi diversifiĂ©s que les sciences animales et l’intelligence artificielle est un signe Ă©vident du dynamisme du milieu de la recherche Ă  MontrĂ©al, » se rĂ©jouit Benoit Boulet, vice-principal adjoint, Innovation et Partenariats de l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř. « En sortant des ornières disciplinaires, nous vitalisons notre quĂŞte de savoir au profit de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens. »

« Je me rĂ©jouis de cette fructueuse collaboration avec şŁ˝ÇÉçÇř et les partenaires industriels. Les travaux dirigĂ©s par notre expert en bio-informatique et en IA, le professeur Abdoulaye BanirĂ© Diallo, solliciteront l’expertise de nombreux collègues en informatique, en mathĂ©matiques et en biologie » confie Christian Agbobli, vice-recteur Ă  la Recherche, Ă  la crĂ©ation et Ă  la diffusion de l’UQAM. « Ce projet de recherche donnera accès Ă  des connaissances Ă  la fine pointe dans les domaines du numĂ©rique, de la technologie, de la gouvernance, de l’éthique et de la gestion responsable Ă  l’intention des producteurs laitiers soucieux du bien-ĂŞtre animal. »

« Les producteurs laitiers de partout au Canada sont heureux d'appuyer la création de la Chaire de recherche-innovation en Bien-être animal et intelligence artificielle (WELL-E), » affirme Pierre Lampron, président des Producteurs laitiers du Canada. « Partout au Canada, les producteurs laitiers favorisent depuis longtemps une culture d'excellence et d’amélioration continue en veillant à ce que chaque litre de lait produit au Canada soit produit conformément à des normes pour les soins aux animaux parmi les plus strictes au monde. Nous sommes fiers de soutenir cette initiative de recherche, car elle servira de genèse à de futurs pratiques et outils qui feront progresser nos objectifs de soins aux animaux à l'échelle de l'industrie. »

« L’investissement initial de Novalait dans la précédente Chaire de recherche industrielle sur La vie durable des bovins laitiers, dirigée par Elsa Vasseur, a généré des solutions concrètes pour optimiser le confort des stalles, » explique Elise Gosselin, directrice générale de Novalait. « Les producteurs laitiers peuvent également compter sur des données et une expertise reconnue pour apporter un éclairage scientifique sur les questions de bien-être des vaches laitières. Sollicitée dans la poursuite des travaux de recherche, Novalait a rapidement manifesté un intérêt pour l’approche collaborative et innovante des cotitulaires, Elsa Vasseur et Abdoulaye Baniré Diallo. Merci de relever le défi de mettre à contribution l’intelligence artificielle dans un laboratoire vivant de fermes commerciales pour améliorer la longévité et le bien-être des bovins laitiers. »

« L’initiative WELL-E concrĂ©tise notre vision selon laquelle les technologies ont un effet catalyseur pour le bien-ĂŞtre humain et animal ainsi que pour la viabilitĂ© du secteur agricole dans son ensemble, » confie Elsa Vasseur, professeure au DĂ©partement de sciences animales Ă  l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř et cotitulaire de la Chaire. « Notre projet de recherche permettra d’évaluer dans quelle mesure les modifications apportĂ©es Ă  la gestion et Ă  l’environnement physique des vaches influent sur leur bien-ĂŞtre et leur longĂ©vitĂ© et d’analyser la façon dont l’environnement numĂ©rique renforce la capacitĂ© des utilisateurs finaux Ă  amĂ©liorer l’expĂ©rience physique et psychologique des animaux tout en donnant Ă  l’industrie laitière de nouveaux outils pour assurer sa viabilitĂ©. »

« L’un des défis de ce projet de laboratoire numérique vivant sera de traiter un grand volume de données provenant des bases de données collectées par les producteurs et celles acquises en temps réel pour créer un environnement dynamique de surveillance en continu, » explique Abdoulaye Baniré Diallo, professeur au Département d’informatique à l’UQAM et cotitulaire de la Chaire. « Nous aborderons le traitement des “mégadonnées” en utilisant des techniques adaptées de bio-informatique et d’intelligence artificielle tout en garantissant la protection de la vie privée et la sécurité des données. Le projet de recherche respectera les principes “F.A.I.R.” pour la gestion de données scientifiques et intendance, avec un engagement soutenu en faveur de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. »


Ă€ propos de l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř

FondĂ©e Ă  MontrĂ©al (QuĂ©bec) en 1821, l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř se classe au premier rang des universitĂ©s canadiennes en mĂ©decine. Elle figure Ă  rĂ©pĂ©tition dans la liste des meilleures universitĂ©s, autant Ă  l’échelle nationale qu’à l’international. Comptant 3 campus, 11 facultĂ©s, 13 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d’études et plus de 39 000 Ă©tudiantes et Ă©tudiants (dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs), l’UniversitĂ© jouit d’une excellente rĂ©putation partout dans le monde, autant pour les Ă©tudes supĂ©rieures que pour la recherche. De plus, 30 % de son corps Ă©tudiant provient de l’étranger, soit quelque 12 000 Ă©tudiantes et Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays. Plus de la moitiĂ© des Ă©tudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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À propos de l’Université du Québec à Montréal

Ouverte et audacieuse, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) est une université publique francophone, qui accueille plus de 35 000 étudiantes et étudiants. Elle offre plus de 335 programmes, dont près de la moitié aux 2e et 3e cycles, rattachés à l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) ou à l’une de ses six facultés: arts, communication, science politique et droit, sciences, sciences de l’éducation et sciences humaines. En plus de son campus montréalais implanté au centre-ville de Montréal, au cœur de «l’économie du savoir», l’UQAM dispense des programmes d’études complets ainsi que plusieurs cours le jour, le soir ou la fin de semaine dans ses quatre campus situés en région métropolitaine. L’UQAM occupe la première place au Québec et la huitième au Canada en matière de financement de la recherche, dans la catégorie des universités à vocation générale. Elle a établi des ententes à l’international en collaboration avec plus de 400 partenaires dans 60 pays.

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