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Mise à jour sur la rencontre avec la ministre de l’Enseignement supérieur

Message aux membres de la communauté mcgilloise,Ìý

Je vous écris afin de vous brosser un portrait de la situation entourant les mesures relatives aux droits de scolarité et au financement des universités annoncées par le gouvernement du Québec le 13 octobre dernier.

Lundi, Mme Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, a demandé qu’ait lieu une rencontre en compagnie des dirigeants des trois universités québécoises de langue anglaise afin de discuter de la proposition que nous avons présentée au premier ministre François Legault ainsi qu’à la ministre Déry le 6 novembre dernier.

La rencontre nous a permis de poursuivre l’échange sur la proposition que nous avons soumise. Nous avons rappelé à la ministre Déry que dans le cas où la mesure visant la hausse de droits de scolarité était adoptée, les universités peineraient à trouver les ressources financières nécessaires au déploiement de cours et d’activités destinées à soutenir la francisation des étudiant(e)s, initiative qui figure dans notre proposition.

Comme j’en ai fait mention dans mon message à la communauté mcgilloise le 2 novembre dernier, l’Université prévoit que les mesures annoncées par le gouvernement entraîneront des pertes financières oscillant entre 42 et 94 millions de dollars. Outre ces pertes, nous prévoyons des conséquences fort dommageables sur nos programmes de même que sur la culture et sur l’expérience étudiante mcgilloises. Certes, notre ambitieux programme de francisation fournira aux participant(e)s de belles occasions de déployer leur plein potentiel. Cela dit, la mise sur pied d’un tel programme entraînera des coûts importants que l’Université ne pourra couvrir si elle doit subir d’importantes compressions.

Rappelons que notre proposition se décline en trois volets :

  • mise en place, dans un délai de trois ans, d’un train de mesures ayant pour but d’aider les étudiant(e)s non francophones de l’extérieur du Québec à s’intégrer au monde du travail et à la société en général, sur les plans tant linguistique que culturel;
  • maintien des droits de scolarité des étudiant(e)s des autres provinces canadiennes au niveau actuel, avec possibilité d’indexation;
  • et proposition de solutions permettant de gérer les droits de scolarité des étudiantes internationales et des étudiants internationaux de manière à équilibrer le financement des universités.

 Dans notre proposition, nous avons également fixé l’objectif suivant : qu’au moins 40 % des étudiant(e)s non francophones au premier cycle atteignent, avant l’obtention de leur diplôme, le niveau 6 de l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français. Lors de notre dernière rencontre, la ministre Déry et ses collègues ont soulevé quelques questions au sujet de cette cible, questions auxquelles nous sommes disposés à répondre dès que l’occasion nous sera donnée.

Les mesures annoncées par le gouvernement entraîneront une diminution du nombre d’étudiantes et d’étudiants qui choisissent de suivre une formation ici, en plus d’affaiblir la réputation du Québec à l’échelle mondiale et d’exacerber la pénurie de main-d’œuvre avec laquelle les entreprises doivent déjà composer. Nous sommes persuadés que la proposition mise sur la table par les trois universités québécoises de langue anglaise est une proposition gagnante, qui ouvre la porte aux candidates et aux candidats de talent et qui leur fournit les compétences nécessaires pour réussir comme membres à part entière de la société québécoise.

Nous espérons recevoir bientôt une réponse du premier ministre Legault.  

Cordialement,

Deep Saini 
Principal et vice-chancelier  
Université º£½ÇÉçÇø

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