Please note: The Research + Innovation office will be closed for the holidays from noon on December 24 through January 2nd, inclusive. ❄️ Veuillez noter que le bureau de la Recherche et de l'Innovation sera fermĂ© pour les vacances du 24ĚýdĂ©cembre Ă midi jusqu’au 2Ěýjanvier inclus.
De meilleurs profits pour les détaillants qui favorisent une alimentation saine
Les dĂ©panneurs peuvent favoriser les habitudes alimentaires saines auprès de leur clientèle tout en augmentant leurs ventes et leurs profits. Selon une Ă©tude menĂ©e rĂ©cemment Ă l’UniversitĂ© şŁ˝ÇÉçÇř, il suffirait de proposer au client une collation santĂ© Ă petit prix en complĂ©ment de la tasse de cafĂ©.
Ces conclusions s’appuient en partie sur des recherches menées en magasin, dans un dépanneur d’une grande ville nord-américaine (fréquenté par environ 2 000 clients par jour) sur une période de cinq mois, au début de 2022. Cette expérience a été suivie d’un sondage auprès de 3 000 personnes aux quatre coins du continent.
Lors de l’expérience, les clients qui achetaient un café au dépanneur avaient l’option d’ajouter deux articles pour un dollar de plus.
Pendant la première phase, laquelle a établi les données de référence quant aux marges de profit de chaque type d’offre, la cliente ou le client pouvait ajouter, pour un dollar, une pâtisserie fraîche. Au cours de la deuxième phase, une variété d’options santé étaient proposées. Lors de la phase finale de l’expérience, la clientèle avait le choix d’accompagner son café soit d’une collation santé, soit d’une pâtisserie – toujours au coût d’un dollar.
« Nous avons constaté que l’offre d’une collation santé en complément d’un autre produit augmentait les achats de nourriture saine et réduisait les choix malsains de façon significative comparativement aux achats effectués avant l’étude », précise Nymisha Bandi, doctorante à la Faculté de gestion Desautels et auteure principale de l’article publié récemment dans la revue .
« Autre constat : plus de la moitié des clients ont continué d’acheter l’option santé, même lorsqu’ils avaient le choix entre des collations saines et moins saines. Malheureusement, ces bonnes habitudes alimentaires disparaissaient dès lors que les collations santé n’étaient plus offertes à prix réduit. Étant donné que ces aliments sont plus coûteux que les collations malsaines, les gens ont repris l’habitude de manger des pâtisseries, parce que c’est moins cher, tout simplement. »
Il ne semblait pas y avoir de différence, du point de vue du commerçant, si le client se voyait proposer une collation santé ou s’il avait le choix entre une option saine et moins saine : dans les deux cas, les profits du détaillant augmentaient de façon significative comparativement à l’offre de référence, c’est-à -dire un café et une pâtisserie.
Les profits augmentaient de près de 24 pour cent lorsque les clients pouvaient choisir entre une collation saine et une friandise. Lorsque seules les collations santé étaient proposées en complément du café, les profits demeuraient stables. Cela démontre que les offres stratégiques permettent aux détaillants de promouvoir l’achat de produits sains sans pour autant sacrifier les profits.
« Pour les détaillants, il est avantageux d’offrir le choix aux clients, explique Nymisha Bandi, qui n’est pas surprise outre mesure par ces décisions en matière de consommation. Les gens de la génération Z font très attention à ce qu’ils mangent, ils veulent des options santé et n’acceptent pas n’importe quoi. Même les propriétaires de dépanneurs l’ont compris et s’approvisionnent en aliments plus nutritifs afin de répondre aux attentes d’une génération qui valorise l’alimentation consciente et un mode de vie sain. »
L’équipe de recherche croit que son étude pourra dissiper certains préjugés chez des détaillants qui pensent que les collations santé représentent un risque trop important de perte alimentaire, alors qu’elles génèrent un mince profit.
Ěý
ł˘â€™a°ůłŮľ±ł¦±ô±đ « Incentivizing Healthy Food Choices Using Add-On Bundling: A Field Experiment », par Nymisha Bandi, Maxime C. Cohen et Saibal Ray, a Ă©tĂ© publiĂ© dans la revue .
DOI :
Financement
L’étude a Ă©tĂ© financĂ©e par le Fonds de la chaire James-şŁ˝ÇÉçÇř[RD1] , le programme de chaires de recherche en IA de Scale AI, une subvention de projets de recherche fondamentale d’IVADO (Institut de valorisation des donnĂ©es), ainsi que deux subventions Ă la dĂ©couverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en gĂ©nie du Canada.