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Des étudiants de l’Université de Sherbrooke ont développé un outil qui permet aux maraîchers de débarrasser leurs champs des mauvaises herbes plus rapidement et sans recourir aux herbicides, grâce à la robotique contrôlée par l'IA.Ìý

«ÌýLa réduction de l’utilisation de pesticides, c’est 100Ìý% ce qu’on prône dans les classesÌý», Mathieu Leduc, agronome et chargé d’enseignement à la programme de gestion et technologies d'entreprise agricole de l'Université º£½ÇÉçÇø, a déclaré à .

Plusieurs raisons expliquent qu’on veuille restreindre l’emploi des pesticides. D’abord, plus les agriculteurs en utilisent, plus les plantes y deviennent résistantes.

Mathieu Leduc compare leur utilisation à celle d’antibiotiques. «ÌýQuand le médecin sait qu’on a une infection, il prescrit l’antibiotique. On ne donne pas des antibiotiques toute l’année.Ìý»

Ensuite, leur utilisation représente un risque pour tous les travailleurs qui y sont exposés.

Les plus grands effets néfastes, encore peu connus, des herbicides sur l’écosystème surviennent lorsque les produits sortent des champsÌýet atterrissent dans les forêts, les cours d’eau et la nappe phréatique, explique l’agronome.

Par effet de drainage, c’est lorsqu’il y a de forts vents et des pluies intenses qu’on trouve le plus de pesticides dans la nature.

«ÌýDepuis quelques années, nos précipitations, au lieu de tomber sur une semaine, tombent sur deux heures, s’inquiète Mathieu Leduc. Avec les changements climatiques, les évènements météo sont rendus de plus en plus intenses.Ìý»