Cette semaine est la semaine 芦 Cerveau en t锚te 禄, une initiative internationale visant 脿 sensibiliser le public 脿 propos de la recherche en neurosciences. Cette derni猫re vise 脿 mieux comprendre et traiter des conditions telles que la SLA, la maladie d'Alzheimer, les accidents vasculaires c茅r茅braux et la migraine. L'American Brain Foundation estime qu'il existe 600 maladies neurologiques affectant une personne sur six dans le monde.
Chaque nouveau m茅dicament qui se retrouve sur un carnet d'ordonnances au cabinet de votre m茅decin a d没 d'abord passer par un essai clinique pour 锚tre 茅valu茅 en mati猫re d鈥檌nnocuit茅 et d鈥檈fficacit茅. Pourtant, il y a un 茅l茅ment essentiel dans le processus d'essai clinique qui est rarement mentionn茅 lorsqu'on discute des progr猫s de la recherche. Cet 茅l茅ment, ce sont les patients. Sans leur participation, les avanc茅es dans le traitement des maladies neurologiques s'arr锚teraient.
Partenaires du processus
Le fardeau des maladies est tr猫s lourd dans le cas des troubles neurologiques, dont plusieurs sont des maladies d茅g茅n茅ratives. Les personnes vivant avec ces diagnostics peuvent ressentir une forte motivation pour aider 脿 tester de nouveaux traitements. 芦 Je crois beaucoup au travail des chercheurs. Cela contribue 脿 notre propre espoir en tant que patients 禄, explique Ana*, qui a re莽u un diagnostic de scl茅rose en plaques (SP) r茅currente-r茅mittente il y a plus de 15 ans, alors qu'elle avait 24 ans.
Ana s'est vu prescrire des m茅dicaments qui lui ont permis de rester active, de pratiquer le karat茅, le tennis et la randonn茅e pendant plusieurs ann茅es, jusqu'脿 ce que sa SP progresse. C鈥檈st alors que son neurologue au Neuro (Institut-H么pital neurologique de Montr茅al) lui a propos茅 de participer 脿 un essai clinique testant un nouveau m茅dicament. 芦 J'ai senti que je devais faire quelque chose. C'est une maladie qui touche beaucoup de jeunes et participer 脿 un essai semblait 锚tre un bon moyen de faire avancer la science. 禄
Gr芒ce aux patients, l鈥櫭﹙entail des traitements a consid茅rablement chang茅 au cours de la derni猫re d茅cennie. 芦 Il existe plus de traitements approuv茅s pour les maladies neurologiques que jamais auparavant 禄, affirme Angela Genge, MD, directrice ex茅cutive de l'Unit茅 de recherche clinique du Neuro (URC), l'un des plus grands centres de recherche neurologique au Canada, menant plus de 115 essais cliniques chaque ann茅e. 芦 Nous 茅tudions des traitements exp茅rimentaux qui pourraient 锚tre les premiers traitements approuv茅s pour un certain nombre de maladies rares. Et nous 茅tudions 茅galement des moyens d'all茅ger le fardeau de la maladie pour les patients, par exemple avec de nouvelles formulations orales pour des th茅rapies qui 茅taient administr茅es par perfusion IV auparavant. 禄
Au coeur de la recherche clinique
Les patients sont des partenaires essentiels 脿 l鈥橴RC. 芦 Nous sommes reconnaissants aux personnes qui choisissent de donner de leur temps pour faire avancer la recherche. Nous ne pourrions vraiment pas faire ce que nous faisons sans eux 禄, estime la Dre Genge. "Ce sont des gens incroyables. Beaucoup participent 脿 des essais cliniques bien qu'il leur reste peu de temps et qu'ils savent qu'ils n'en verront pas les avantages eux-m锚mes. 禄
Le manque de nouvelles options de traitement et l'espoir de contribuer 脿 une th茅rapie r茅volutionnaire ont incit茅 Kevin*, qui a re莽u un diagnostic de maladie de Parkinson (MP) 脿 60 ans, 脿 participer 脿 un essai. "Il n'y a pas eu de nouveau m茅dicament pour traiter la maladie de Parkinson depuis des d茅cennies. Mais la technologie ne cesse de progresser. Les chercheurs vont trouver quelque chose qui peut arr锚ter la progression de la maladie, comme ils l'ont fait pour le cancer 禄, d茅clare-t-il. Propri茅taire d'une soci茅t茅 de services financiers et sportif passionn茅 qui a particip茅 脿 des triathlons, Kevin ne veut pas laisser la MP le ralentir. 芦 Si un nouveau traitement fonctionne et que vous participez 脿 cet essai clinique, vous avez imm茅diatement acc猫s 脿 ce traitement. C'est d茅finitivement un plus. Sinon, vous devrez peut-锚tre attendre des ann茅es 禄, dit-il.
Travailler avec la science ouverte
Les essais cliniques ne sont que la derni猫re d'une longue s茅rie d'茅tapes n茅cessaires 脿 l'approbation d'un nouveau traitement (voir image 1). Avant que des traitements puissent 锚tre d茅velopp茅s, des recherches approfondies sont n茅cessaires sur les m茅canismes sous-jacents 脿 la progression de la maladie. Les patients peuvent contribuer 脿 ce stade pr茅coce en participant 脿 des 茅tudes d'observation et 脿 des initiatives de biobanque, o霉 aucun m茅dicament n'est test茅.
Les initiatives en cours 脿 l鈥橴RC telles que le R茅seau Parkinson Canadien Ouvert (RPCO), CAPTURE SLA et DEMySTIFI (Extraction de donn茅es relatives 脿 la SP pour orienter les interventions futures) regroupent des 茅chantillons biologiques de patients ainsi que des donn茅es cliniques. Ces types d'initiatives permettent aux chercheurs du monde entier de tester de nouvelles hypoth猫ses en puisant dans les donn茅es d鈥檜n groupe beaucoup plus large de patients -- ce qui est essentiel, en particulier pour les maladies rares. Ces initiatives travaillent en concert avec le r茅f茅rentiel C-BIG du Neuro, l'un des plus grandes biobanques pour les troubles neurologiques au monde.
Du d茅but 脿 la fin, le d茅veloppement et la conduite de toutes les phases d'un essai clinique prennent des ann茅es 脿 mener 脿 terme. Bien que tous les essais ne d茅boucheront pas sur un traitement approuv茅, toutes les recherches contribuent 脿 faire progresser notre compr茅hension d'une maladie et de ses voies de traitement possibles, ne serait-ce qu'en 茅cartant certaines pistes d'茅tude et en r茅orientant la recherche.
Pour Ana, chaque fois que son neurologue lui propose un nouvel essai, elle est partante. "Sans recherche, nous nous retrouvons avec le statu quo, et pour moi le statu quo n'est pas une option", insiste-t-elle.
Pour en savoir plus sur les essais cliniques 脿 l鈥橴RC, visitez cru.mcgill.ca.
Pour plus de d茅tails sur la participation aux essais cliniques au Canada, consultez et
*Afin de prot茅ger leur vie priv茅e, les pr茅noms utilis茅s pour les patients sont des pseudonymes.
