Mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques
Mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques Bien que sa clinique de SP soit la plus ancienne au Canada, l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro de l’Université º£½ÇÉçÇø et du CUSM innove sans cesse et poursuit sa quête d’améliorer les connaissances et les traitements pour les patients.
Les nouveautés au Neuro en matière de SP
De jeunes scientifiques du Neuro contribuent à la recherche sur la SP
Au fil de son histoire, le Neuro a tout mis en œuvre pour former la prochaine génération de chercheurs et de médecins exceptionnels en SP. En mars 2015, des étudiants des cycles supérieurs et des boursiers postdoctoraux qui travaillent dans les laboratoires des docteurs Jack Antel et Amit Bar-Or ont publié un article dans la revue scientifique Brain au sujet de leurs travaux sur les microglies. Il s’agit de cellules dynamiques dont on estime qu’elles peuvent endommager et régénérer le système nerveux central. L’article traitait de microARN, des molécules qui régulent l’expression génique. La régulation des microglies par des microARN a des implications pour de nouvelles thérapies dans lesquelles les microglies sont médiées pour inhiber les lésions au cerveau ou en favoriser la régénération. Les étudiants et boursiers postdoctoraux qui ont contribué à la recherche sont M.A. Michell-Robinson, H. Touil, L.M. Healy, D.R. Owen et B. A. Durafourt, ainsi que l’auteur principal Craig Moore, maintenant titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 2 en neurosciences et régénération du cerveau à l’Université Memorial, à Terre-Neuve.
Recherche fondamentale - découvrir les mécanismes de la maladie
Le laboratoire du Pr Tim Kennedy a identifié un nouveau mécanisme moléculaire qui maintient en santé la myéline, gaine protectrice des axones. Des lésions à la myéline ont été associées à la SP. Le mécanisme nouvellement découvert met à contribution une protéine appelée DCC qui est fabriquée par des oligodendrocytes, les cellules à l'origine de la formation de la myéline. L’étude du Pr Kennedy montre que supprimer DCC cause une dégénérescence progressive de jonctions paranodales – qui lient un oligodendrocyte à un axone. Supprimer DCC pousse à terme cette dégénérescence à se propager des jonctions paranodales à la myéline. L’étude soutient la notion selon laquelle les jonctions paranodales pourraient être des maillons faibles pouvant devenir vulnérables à une attaque de SP.
Stimulant coup de pouce à la recherche sur la SP
Un donateur privé, M. David Torrey, président de Torcanus Inc., a donné une impulsion vigoureuse à la recherche sur la sclérose en plaques qui est menée au Neuro. M. Torrey a donné 800 000 $ pour instituer le Fonds d’excellence David L. Torrey sur la sclérose en plaques qui soutiendra les besoins les plus urgents des chercheurs. « Je veux vraiment qu’on trouve la cause et un remède », dit M. Torrey. Le lien émotif à l’origine du Fonds de M. Torrey est intime. Sa fille aînée, âgée de 59 ans, a reçu un diagnostic de SP à l’âge de 17 ans. Elle est une patiente du Dr Amit Bar-Or, neurologue et spécialiste de la SP au Neuro. Le Fonds Torrey soutiendra les travaux de pointe sur la SP du Dr Bar-Or, de son collègue le Dr Jack Antel et d’autres chercheurs du Neuro qui étudient la SP. Le Fonds est l’expression concrète de l’espoir qu’a M. Torrey de voir la recherche arriver à aider sa fille et nombre d’autres personnes atteintes de SP. « Pouvoir appuyer la recherche la plus novatrice me tient particulièrement à cœur, souligne M. Torrey. Les travaux de chercheurs comme les Drs Bar-Or et Antel se traduiront par des améliorations dans la vie de personnes atteintes de SP. »
Jack Antel, directeur scientifique du Réseau de recherche et de formation stopSP
Ces sept dernières années, le Neuro a accueilli le bureau du directeur scientifique du Réseau de recherche et de formation stopSP. Dr Jack Antel, coordinateur du programme en SP/neuroimmunologie au Neuro en assumait les fonctions. Subventionné et administré par la Société canadienne de la sclérose en plaques, le Réseau de recherche et de formation stopSP offre du financement pour attirer et former des chercheurs sur la SP et effectuer de la recherche sur cette maladie au Canada.
Soins cliniques de la SP
La clinique de SP du Neuro est la plus ancienne au Canada. On y traite chaque année quelque deux mille patients. Son équipe multidisciplinaire de neurologues, de personnel infirmier spécialisé, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et de travailleurs sociaux s’appuie sur une approche pluridisciplinaire pour aider les patients atteints de mobilité réduite, ainsi que leurs proches à composer avec les besoins de ceux qui leur sont chers. Les patients peuvent prendre part à d’importants essais cliniques de nouveaux médicaments que réalise l’Unité de recherche clinique du Neuro.
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La recherche sur la SP au Neuro
Plus de 50 membres du personnel du Neuro mènent des études en laboratoire et cliniques liées à la SP. Ils s’aident de la technologie scientifique la plus pointue en imagerie cérébrale et des récents outils de biologie cellulaire pour étudier la maladie de tous les angles et à tous les stades. Les spécialistes des sciences fondamentales et les médecins cliniciens du Neuro collaborent étroitement pour matérialiser la recherche en thérapies cliniques :
Dr Yves Lapierre, neurologue, est le directeur de la clinique de SP. Il mène des essais cliniques sur des médicaments pour la SP et conçoit des programmes de prescription de médicaments de manière à prévenir les rechutes.
Dr Paul Giacomini, codirecteur de la clinique de SP est un neurologue spécialiste de la SP, de troubles neuro-inflammatoires et de techniques de pointe de neuroimagerie. Il réalise plusieurs essais cliniques évaluant de nouveaux traitements pour la SP rémittente et progressive. Il dirige aussi des projets de recherche faisant appel à de nouvelles techniques d’imagerie par TEP et RM pour mieux identifier les mécanismes de thérapies pouvant modifier le cours de la maladie. Très actif en éducation médicale, Dr Giacomini est le directeur du programme de recherche postdoctorale sur la SP à l’Université º£½ÇÉçÇø.
Dr Amit Bar-Or, neurologue et immunologiste, étudie les propriétés des cellules immunitaires, les cellules souches et leurs interactions avec les cellules nerveuses. Il est le directeur scientifique de l’Unité de recherche clinique et dirige le programme de thérapeutique expérimentale du Neuro qui concrétise les observations de la science fondamentale en développement de nouvelles thérapies pour la SP. Le Dr Bar-Or préside le Réseau canadien de cliniques de SP, un consortium de cliniques canadiennes pour les patients, le personnel clinique, médecins et chercheurs.
Dr Jack Antel, neurologue, examine les cellules nerveuses et immunitaires humaines pour comprendre le rôle de leurs interactions dans la SP. Il étudie le rôle de cellules gliales dans le système nerveux, ainsi que les variables qui contribuent à la remyélinisation.
Alyson Fournier, Ph. D., neuroscientifique, étudie la nature de la lésion des cellules nerveuses. Elle cherche le moyen de réparer les cellules nerveuses endommagées par la SP.
Dr Douglas Arnold, neurologue et expert en IRM, utilise des techniques d’imagerie de pointe pour mieux comprendre les effets de la SP sur le cerveau et les effets des nouveaux traitements sur la maladie. Tim Kennedy, Ph. D., neuroscientifique, étudie la formation de la myéline durant le développement des cellules nerveuses et le maintien de son intégrité dans le cerveau à maturité. Ses travaux visent à promouvoir les mécanismes qui favorisent la remyélinisation.
Dre Daria Trojan, physiatre, évalue la relation entre des anomalies du sommeil et la fatigue et d’autres signes cliniques chez des personnes atteintes de sclérose en plaques. Avec Dr John Kim off, spécialiste du sommeil, elle mène un essai clinique randomisé de traitement d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil obstructive chez des personnes atteintes de sclérose en plaques.
Renseignements : /neuro/research/groups/neuroimmunological-diseases
La sclérose en plaques
• Le Canada a un des taux les plus élevés de SP au monde – environ 1100 nouveaux cas chaque année. Des 50 000 Canadiens atteints de SP, plus d’un sur cinq vit au Québec.
• La SP est l’une des maladies neurologiques les plus répandues chez les jeunes Canadiens. Des enfants de deux ans peuvent en être atteints, mais la maladie se manifeste en général dans la fleur de l’âge, entre 15 et 40 ans.
• Les femmes risquent deux fois plus que les hommes de contracter la SP.
• La SP attaque des zones du cerveau et de la moelle épinière. Les symptômes usuels sont une fatigue extrême, des problèmes d’ordre visuel et sensoriel, la perte de l’équilibre et, à terme, la perte du contrôle musculaire menant à la paralysie.
• La SP peut être décelée au premier stade par des examens d’IRM qui révèlent des cicatrices dans le système nerveux, typiques de la maladie.
• La cause de la SP reste inconnue. Des données scientifiques indiquent qu’un élément majeur est une maladie auto-immune affectant la myéline, une substance qui gaine les axones, ces minces brins propageant les signaux entre les cellules nerveuses du cerveau.
La SP a plusieurs formes :
1. La SP cyclique dès sa survenue : cette forme la plus répandue est marquée par de vives poussées des symptômes que suivent des périodes de rémission de durée variable, n’empêchant nullement la progression de la maladie avec le temps.
2. La SP progressive primaire : cette forme la plus rare est caractérisée par l’aggravation constante des symptômes dès leur apparition et une absence de rémission.Ìý
3. La SP progressive secondaire : cette forme se manifeste chez une personne atteinte de SP cyclique. À terme, les symptômes continuent de progresser sans rémission.
Le Neuro
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Fondé en 1934 par l’éminent neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro a acquis une renommée internationale pour son intégration de la recherche, de ses soins exceptionnels aux patients et de sa formation spécialisée, essentiels à l’avancement de la science et de la médecine. À la fois institut de recherche et d’enseignement de l’Université º£½ÇÉçÇø, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé º£½ÇÉçÇø. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file reconnus mondialement pour leur expertise en neurosciences cellulaire et moléculaire, en imagerie du cerveau, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclérose en plaques et de troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter theneuro.com.