SOULIGNE LE MOIS DE L’AVC - JUIN 2016
FAIRE MIEUX CONNAÎTRE L’AVC
Toutes les dix minutes, quelqu’un est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) au Canada. Quelque 14 000 Canadiens succombent chaque année à la troisième cause de décès au pays.
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro) espère faire mieux connaître les dangers de l’AVC en soulignant le Mois de sensibilisation aux accidents vasculaires cérébraux. Lorsqu’on connaît les causes de l’AVC, on peut prendre les mesures nécessaires pour réduire ses risques d’avoir un AVC.
QU’EST-CE QU’UN AVC?
Un AVC se produit lorsque l’afflux normal de sang au cerveau est interrompu. Il en existe plusieurs types. Un AVC ischémique survient à la suite d’une interruption de la circulation sanguine. Il s’agit du type d’AVC le plus courant.Ìý Il existe aussi des AVC hémorragiques, causés par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau.Ìý
L’accident ischémique transitoire (AIT) est un mini-AVC qu’il faut cependant prendre au sérieux.Ìý Une personne qui a eu un AIT est cinq fois plus susceptible d’avoir un AVC au cours des deux années suivantes.Ìý
L’interruption de la circulation sanguine peut causer des dommages au cerveau, dont l’étendue dépend de la région du cerveau qui est affectée et de la durée de l’interruption.Ìý C’est pourquoi il est essentiel qu’une victime d’un AVC reçoive des soins médicaux dès que possible.Ìý Lorsqu’une victime d’un AVC ischémique arrive à l’hôpital en dedans de trois ou quatre heures, les médecins pourront lui administrer des médicaments et limiter considérablement l’étendue de tout dommage potentiel au cerveau.
Les conséquences d’un AVC peuvent être mineures et dans ce cas une victime peut s’attendre à se rétablir complètement. En revanche, les conséquences majeures d’un AVC peuvent laisser les victimes incapables de parler, de lire ou d’écrire, de se souvenir ou de se déplacer normalement.Ìý
Voici les principaux signes avant-coureurs d’un AVCÌý: faiblesse, problèmes d’élocution ou de vision, violents maux de tête et étourdissement entraînant un déséquilibre.Ìý Si ces symptômes se produisent, il faut consulter un médecin.
Le principal facteur de risque d’AVC est l’hypertension artérielle, qui affecte un Canadien sur cinq.
Ìý
L’AVC ET LE NEURO
Ìý
Le Neuro traite des patients hospitalisés et externes ayant subi un AVC.
Ìý
Nos spécialistes de l’AVCÌý:
Ìý
La Dre Donatella Tampieri dirige le Département de neuroradiologie diagnostique et d’intervention au Neuro. Elle est une sommité et une praticienne de la neuroradiologie d’intervention, qui comprend le traitement de l’AVC aigu, la revascularisation du cerveau, le traitement endovasculaire d’anévrisme intracrânien, de malformations artérioveineuses, de fistule artérioveineuse durale et l’embolisation préopératoire de tumeurs. Le gros de ses activités cliniques concerne le traitement de la douleur au dos et à la colonne cervicale, notamment par anesthésie tronculaire et infiltration facettaire, injection épidurale et vertébroplastie.
La Dre Jeanne Teitelbaum, neurologue et neuro-intensiviste, codirige le Service de l’AVC au Neuro. Ses spécialités sont le traitement de l’AVC aigu et les soins intensifs neurologiques. Elle est la présidente de la Fédération des sciences neurologiques du Canada et la directrice du programme de soins intensifs neurologiques.
La Dre Maria del Pilar Cortes Nino est une radiologiste diagnostique et de neuro-intervention. Elle est professeure adjointe à l’Université º£½ÇÉçÇø aux départements de radiologie, neurologie et neurochirurgie. Elle effectue le diagnostic et le traitement endovasculaire de lésions vasculaires, dont l’AVC. Elle effectue aussi des procédures spinales percutanées pour traiter la douleur chronique.
Ìý
L’AIRE ULTRASPÉCIALISÉE DU NEURO POUR LA PRISE EN CHARGE DES AVC UN AN PLUS TARD
Ìý
Le Neuro a inauguré son aire ultraspécialisée pour prendre en charge les victimes d’un AVC en février 2015, à la suite du déménagement de l’Hôpital Royal Victoria au site Glen du Centre universitaire de santé º£½ÇÉçÇø (CUSM). On y traite des patients du centre de Montréal qui ont subi un AVC et que l’HRV prenait en charge avant. L’aire ultraspécialisée du Neuro, adjacente à l’unité des soins intensifs, est le deuxième centre de soins tertiaires des AVC à Montréal et le quatrième au Québec.
Du 1er avril 2015 au 1er mai 2016, l’aire ultraspécialisée a reçu plus de 940 personnes. Environ une sur cinq nécessitait un traitement pour un AVC. Les patients y avaient été dirigés par des médecins et des ambulanciers. Le Neuro a pour politique de ne pas accepter de patients qui arrivent par leurs propres moyens, mais l’aire ultraspécialisée a néanmoins traité quelques urgences de ce genre au cours de la dernière année.
À l’arrivée d’un patient, le personnel de l’aire ultraspécialisée procède sans tarder à des examens médicaux et des tests. Si un AVC est diagnostiqué, le patient demeure sous traitement à l’aire ultraspécialisée jusqu’à son transfert à un lit d’hôpital réservé aux soins de plus longue durée.
Bien que le personnel de l’aire ultraspécialisée administre des soins rapides, il ne s’agit pas d’une salle d’urgence.
«ÌýIl existe un malentendu chez la population au sujet de la raison d’être de l’aire ultraspécialiséeÌý», dit Siva Moonsamy, infirmière gestionnaire à l’unité de soins intensifs (USI) du Neuro. «ÌýMême des médecins de famille qui ne sont pas rattachés au CUSM indiquent parfois à leurs patients de se rendre au service des urgences du Neuro. Nous ne disposons pas de service des urgences ici. Nous leur indiquons de se rendre dans un hôpital qui a un service des urgences.Ìý»
Depuis l’inauguration de l’aire ultraspécialisée, ses services et ses installations ont fait l’objet de modifications pour que la prise en charge des cas d’AVC soit la plus efficiente et efficace possible.
«ÌýNous avons installé de nouveaux moniteurs cardiaques suivant le plan du CUSM. Nous avons rendu le système de ventilation conforme aux normes de ministère de la Santé afin de contrôler les maladies infectieuses propagées par l’air. Et l’ascenseur est maintenant réglé pour permettre aux ambulanciers d’en prendre le contrôle et d’arriver directement à l’USI du 4e étage, qui est une zone à accès restreintÌý», précise Mme Moonsamy.
Bien qu’un pourcentage élevé des cas soit des patients qui peuvent présenter des symptômes analogues à un AVC, le personnel de l’aire ultraspécialisée demeure vigilant et préparé.
«ÌýLorsqu’il s’agit d’un patient sans AVC, la marche à suivre est simple. Mais en présence d’un patient sans AVC qui est instable et nécessite une intervention, le niveau de stress augmente.Ìý»
Ìý
Le docteur Denis Melançon (1934-2016):
Ìý
En tant que diagnosticien de l’AVC, le radiologiste Denis Melançon a pour ainsi dire été une figure unique. Durant les quelque 40Ìýans précédant son décès en janvier 2016, ses réalisations au Neuro ont été remarquables. Il a mis son savoir-faire diagnostique au profit de l’analyse d’innombrables d’examens; il a été un pionnier de l’utilisation de la tomodensitométrie et de l’imagerie par résonance magnétique; et il a formé des générations de résidents en médecine qui font carrière partout au monde. En tant qu’historien de la radiologie, le Dr Melançon a organisé une exposition majeure consacrée à l’histoire des rayons X, qui a été présentée au Musée McCord de Montréal et au Musée des sciences et de la technologie d’Ottawa. Il a dirigé le Département de radiologie de 1995 à 1999 et a présidé l’Association des radiologistes du Québec et l’Association canadienne de neuroradiologie. En son honneur, le Neuro a créé en 2008 la Conférence annuelle Denis-Melançon. Il a assisté à la récente édition de la rencontre en octobre 2015, quelques mois avant son décès.
Ìý
LE NEURO
Ìý
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est une destination de renommée mondiale en recherche sur le cerveau et en soins neurologiques de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le célèbre neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro est devenu le chef de file du domaine au Canada et un des plus grands centres spécialisés au monde. L’interaction étroite entre la recherche, les soins et la formation de spécialistes d’exception renforce le rayonnement du Neuro dans l’étude et le traitement des troubles du système nerveux. L’Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d’enseignement de l’Université º£½ÇÉçÇø. L’Hôpital neurologique de Montréal fait partie de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé º£½ÇÉçÇø. Pour tout renseignement, veuillez consulter